Si c’est bien du gazole qui coule dans ses veines, ce moteur a le sang noble. Sa sonorité est musclée et n’a rien de commun avec le ronflement des TDI classiques.
A la pression de la pédale, le V8 ne dissimule pas ses origines germaniques. Un râle guttural émane de la double sortie d’échappement et laisse présager au conducteur tout le potentiel du véhicule.
Le mariage du système d’injection qui réalise jusqu’à 5 injections par cycle à 1600 bars aux 2 turbos compresseurs, permet au V8 de délivrer le maximum de son couple (760 NM) de 1800 à 2500 tr/mn. Sur cette plage, l’agrément est indéniable avec une réponse instantanée et des reprises viriles. Là où les Mercedes GL 420 CDI et Land Rover Range Rover TDV8 tempéreraient par plus de souplesse.
Notre test sur l’« Autobahn » qui joint Munich à Deggendorf où la vitesse n’est pas limitée, nous a permis de contrôler la véracité des dires d’Audi. Sur un tronçon d’une cinquantaine de kilomètres, dont le parcours n’a pas dépassé dix minutes, nous avons pu emmener le Q7 à plus de 230 km/h en prenant soin de se rabattre aux passages de BMW M3, Mercedes CLK 63 AMG et autres Porsche 911 (qui sont monnaie courante Outre-Rhin). Quelle surprise de se faire littéralement « enrhumer » lorsque le compteur de son véhicule affiche plus de 200 km/h.
Quoiqu’il en soit, le Q7 V8 TDI dispose des ressources nécessaires pour se déplacer promptement. On pense notamment à la transmission Tiptronic intuitive, alerte et surtout bien étagée. Malheureusement le tout contribue à une consommation encore trop élevée. Audi annonce une conso mixte de 11,1l/100, alors que sur nos relevés, sur une boucle à vitesse normalisée, cette dernière flirte plutôt avec les 14l/100 km. Pas de mystère, avec 326 ch sous le capot et près de 2,5 tonnes à déplacer, on ne fait pas de miracle. Du moins sur la consommation.
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