Et pour repartir en douceur, je vous propose de retrouver l’une des figures de proue de Minuit chicanes : je veux parler d’Arnaud Peyroles, dont nous suivons les exploits autant sur circuit que via ses communiqués de presse, lesquels sont succulents. Il faut dire que le coup de plume du pilote est aussi fameux que son coup de volant.
Et dans la torpeur du mois d’août ( ?), un nouveau communiqué est tombé suite à la participation d’Arnaud Peyroles aux 24 Heures de Spa. Du pur bonheur !
Le voici le voilà :
« Arnaud Peyroles, vainqueur GT3 aux 24 Heures de Spa… 2010 !
Arnaud Peyroles, qui a fait depuis la carrière que l’on sait, a remporté il y a tout juste un demi-siècle les « 24 Heures de Spa » dans sa catégorie. Nous avons retrouvé son attachée de presse de l’époque, Romane Didier, âgée aujourd’hui de 94 ans. Elle se remémore avec émotion ce beau moment…
- Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler ce qu’étaient exactement les 24 Heures de Spa ?
- C’était une des plus belles épreuves sportives automobiles au siècle dernier et au début de celui-ci. Elle a été créée en 1927 ! L’édition 2010 avait été une des plus passionnante, notamment dans la catégorie d’Arnaud, le GT3 : 21 concurrents engagés, des écuries et des coureurs de très haut niveau dont trois anciens vainqueurs des 24 Heures du Mans et les anciens pilotes de Formule 1 Cheever, Blundell et Johansson, qui ont lutté pendant deux tours d’horloge dans la forêt ardennaise…
- La… la quoi ?
- La forêt… Ah, c’est vrai, vous ne pouvez pas connaître jeune homme ! Disons qu’autour du circuit, il y avait ce qu’on appelait alors des arbres. Bref, ce fut une très belle épreuve. Arnaud était associé à un autre Français, Gilles Vannelet, et deux pilotes allemands, Jürgen Häring et Dimitri Konstantinou. Ils pilotaient une Porsche…
- Une Porsche ? Vous voulez parler de cette marque qui construit aujourd’hui les meilleurs transmutteurs spatio-temporels ?
- Oui, oui, c’est bien cela, je ne parle pas vénusien, tout de même ! Où en étais-je ? Ah oui, les 24 Heures de Spa 2010. Arnaud et ses coéquipiers ont gagné 18 places en GT3 pour prendre la tête de leur catégorie à un peu plus de quatre heures de l’arrivée. Quelle belle victoire ! Avec la 6ème place au général par-dessus le marché ! Malgré le climat, car en ce temps-là, il pleuvait souvent dans cette région, ils n’ont pas commis la moindre faute. Leur équipe, qui s’appelait… Müller je crois… quelque chose comme ça… non, Mühlner, n’a eu qu’à remettre de l’essence et changer les pneus.
- Remettre… changer les… De quoi s’agit-il ?
- Où avais-je la tête ? C’est vrai, vous êtes trop jeune évidemment ! Toujours est-il qu’ils ont dû également se montrer habiles dans la gestion du trafic en piste, car à cette époque les compétitions se déroulaient en deux dimensions. On doublait à droite ou à gauche, pas au dessus et en dessous comme aujourd’hui. Vous n’auriez pas vu mes lunettes ?
- Elles sont sur votre nez. Vous êtes toujours en contact avec Arnaud Peyroles ?
- J’ai pris ma retraite il y a quatre ans, juste après son titre de champion de Pluton, aux manettes de sa Cosmograff à accélérateur de particules élémentaires et récupérateur d’énergie bioionique. Mais on s’appelle de temps en temps… Vous êtes sûr que vous n’avez pas vu mes lunettes ?
- Romane Didier, merci de nous avoir accordé cet entretien empreint d’un brin de nostalgie, j’imagine…
- Des pralines ? J’en ai peut-être encore dans le buffet. Ah, insouciante jeunesse… »
Mon petit doigt me dit que nous aurons un jour des invités de marque dans un Minuit chicanes, Arnaud et Romane, themselves.
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