Qu'on se le dise, Dacia, en offrant des produits magnifiant l'utilitaire, indique bien plus qu'une gamme dans un marché global. Le phénomène met en exergue une époque détachée de la chose automobile autrefois prisme social incontournable. De l'amour on est passé tout au plus à l'amitié et plus sûrement aux relations de bon voisinage. Une tendance analysée par Arnaud Deboeuf, spécialiste de l'entrée de gamme au sein du losange : "Les gens changent leur mode de consommation. C'est une nouvelle attitude vis-à-vis de l'automobile. C'est un mouvement de fond, une nouvelle attitude des consommateurs vis-à-vis de l'automobile. Et, quand la crise sera finie, ce phénomène restera. »
Il est vrai qu'une communauté a émergé de cette enseigne qui organise dans notre verte contrée des pique-niques à succès. Rouler en Dacia, ce n'est plus affiché sa misère, mais le bon sens d'un bon père de famille. Qui, en son for intérieur aimerait peut être aussi rouler avec du « premium ». Le constructeur également sans doute puisque Renault ne gagne que 900 euros à chaque Dacia Logan vendue. A ce rythme, ce n'est pas seulement une nouvelle attitude de consommateurs qui se fait jour. C'est un nouveau monde automobile moins ostentatoire à tous les points de vue qui va devoir se mettre en place.
En France, sur les cinq premiers mois de 2013, les immatriculations de Dacia ont progressé de 18%, alors que dans le même temps Renault voyait les siennes chuter de 14,7%. La marque roumaine, détient 5% du marché hexagonal et taille des croupières aux blasons Ford, Opel, Toyota. Un succès qui, paradoxalement, ne renforce pas la marque tricolore face à la concurrence allemande.
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