Alors que le Japon tente de canaliser les réacteurs en fusion de sa centrale de Fukushima, l’Europe relance le débat sur le nucléaire. Si le président et le 1er ministre ont exclu une sortie du nucléaire, l’opposition et les verts n’ont pas manqué de souligner la dangerosité des 19 centrales nucléaires qui approvisionnent la France en électricité. Or, pour faire avancer une voiture électrique, il faut de l’électricité. Une énergie fournie à plus de 75% par ces dites centrales nucléaires, selon EDF. Si fermeture ou diminution du nombre de centrales il y avait, cela pourrait poser de gros problèmes à l’industrie automobile. Ces derniers, à qui l’Etat et la communauté européenne ont demandé de miser sur le tout électrique sont actuellement circonspects. L’alliance Renault/Nissan qui a investi plus de 4 milliards d’euros dans son programme tout électrique (Nissan Leaf, Renault ZOE, Renault Twizy) suit l’actualité de très près. Un échec aurait des conséquences dramatiques pour le groupe.
Dans l’automobile, le débat écologique s’est focalisé ces dernières années sur les rejets de CO2. La voiture électrique affiche effectivement le meilleur bilan à l’heure actuelle. L’ADEME évoque un bilan carbone d’en moyenne 30 g de CO2/km en France. Mais cette image de véhicule propre vient d’être écornée par les évènements actuels. Car n’oublions pas que pour fabriquer suffisamment l’électricité pour approvisionner le réseau français et potentiellement, une flotte de véhicules électriques, la solution la plus réaliste à l’heure actuelle, reste le nucléaire. Une production issue d’énergie fossile la moins polluante en termes de CO2, mais la plus dangereuse pour l’homme et l’environnement. La voiture électrique, sans danger pour la planète, n’est donc toujours pas d’actualité.
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