Daihastu : dans l'ombre de Toyota

C'est par le biais des épreuves réservées aux voitures de tourisme que Daihatsu aborde la compétition. Dès 1965, ce constructeur spécialisé dans la production de mini voitures engage des petites berlines à moteur 800 cm3, puis un coupé développé sur la même base. L'année suivante, Daihatsu s'investit davantage avec un premier prototype baptisé P3. Doté d'une carrosserie profilée ressemblant un peu à celle de l'Alfa Romeo TZ, celui-ci est animé par un quatre cylindres de 1261 cm3 développant de 100 à 110 ch , toujours placé à l'avant.

Lancée en 1968, la P5 se veut plus ambitieuse avec son moteur central arrière et une "vraie" ligne de prototype inspirée, elle aussi de celle des Porsche 906/910. Réalésé à 1298 cm3, le quatre cylindres muni désormais d'une culasse double-arbre et alimenté par de carburateurs double corps, délivre maintenant 140 ch. Une puissance cependant trop faible pour jouer les premiers rôles dans les épreuves "sprint" comme le GP du Japon ou les 200 Miles de Fuji, mais qui alliée à une bonne fiabilité va permettre aux P5 de se tailler un joli palmarès dans les courses d'endurance. Racheté par Toyota en 1968, Daihatsu poursuivra encore son effort au début de la saison 69, puis son programme sera mis en veille d'abord, puis arrêté. Toyota, puisera ainsi dans sa nouvelle filiale quelques ressources pour son effort de "guerre", dont un certain nombre de pilotes comme Hiroyoki Kukidome.

Palmarès :

1967 : 4e 12 heures Suzuka (K. Yabuki - Y. Takechi) Daihatsu P3

1968 : 3e 1000 km Suzuka (K. Yabuki - H. Kukidome) ; 10e GP Japon (I. Yoshida) Daihatsu P5

1969 : 2e 1000 km Suzuka (K. Yabuki - H. Kukidome) Daihatsu P5

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