Lamborghini et le sport
Fasciné par la Ford GT 40, fou de compétition, Gianpaolo Dallara l ‘un des concepteurs de la Miura rêvait d’un destin sportif pour sa GT à moteur central. A l’aube des années 70, une Miura baptisée "Jota" dotée d’une carrosserie agressive et d’un V12 porté à 440 ch fit bien quelques essais, mais le projet n’alla pas plus loin. Ainsi, les rares Miura vues en course furent le fait d’initiatives privées et faute de développement et de moyens durent se contenter de figurations spectaculaires.
Seule la Diablo connut une petite carrière sportive avec l’avènement du Trophée Lamborghini, la plus excitante des séries monotypes vue jusqu’à présent. Une trentaine de Diablo SV-R (R pour Racing) furent préparées par l’usine et pilotées par des gentlemen drivers en lever de rideau de grandes épreuves. Quelques exemplaires de Diablo SV-R avec une portée à près de 600 ch, furent toutefois engagées par des équipages privés lors de quelques épreuves du championnat du monde GT entre 1994 et 98, mais sans succès marquants.
Lamborghini Engineering
Peu après le rachat de Lamborghini, Lee Iaccoca, le patron de Chrysler affiche la volonté de se lancer en Formule 1 en temps que motoriste. La société Lamborghini Engineering est fondée en 1988 et s'installe près de Modène et c'est Mauro Forghieri, ancien ingénieur de la Scuderia Ferrari, qui est chargé de la conception d'un V12. Très léger et compact, ce moteur très puissant ne parviendra malheureusement jamais à atteindre un degré de fiabilité satisfaisant. En outre, livré à des équipes disposant de faibles moyens (Larrousse/89 à 93, Minardi/92) ou en perte de vitesse (Lotus/1990, Ligier/1991), le V12 devra se contenter en cinq saisons de quelques places d'honneur, mais jamais de podiums. Enfin, un projet 100 % Lamborghini (moteur et châssis) lancé en 1991 confinera au désastre avec trois qualifications en 16 Grands Prix
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