Dans les grandes villes des régions en développement, et plus particulièrement en Inde, les tuks-tuks forment un moyen de transport particulièrement prisé tant par les autochtones que par les touristes. Au milieu de l'agitation qui règne sur les routes, ils constituent une alternative intéressante à la voiture mais il y a évidemment un revers à la médaille, à savoir la pollution qu'ils émettent. En Inde, les autorités ont souhaité y mettre un terme.


Ils sont pratiques, mais bruyants et surtout très polluants. Eux, ce sont les tuks-tuks, largement employés en Inde. Dans la ville de Bengalore, située au sud du pays, la situation est telle que le gouvernement a été contraint de légiférer sur le sujet. Dans cette ville qui compte quelques 80 000 engins en circulation, on estime en effet que 27 000 au moins ne respectent pas les normes de pollution et devraient être remplacés.


Mais pour cela, il faut des moyens, aussi le gouvernement a-t-il voté l'augmentation des aides à l'achat, allant jusqu'à les doubler. Auparavant, elles s'élevaient à 10 000 roupies (un peu plus de 150 euros) pour atteindre 20 000 désormais. Bien entendu, la volonté de mettre les anciens véhicules à la casse ne satisfait pas tout le monde, à commencer par les syndicats de fabricants de tuks-tuks qui souhaitent que le gouvernement injecte également des fonds sur le terrain et renforce les contrôles. En 2005, les autorités avaient en effet voté l'arrêt de l'homologation des tuks-tuks deux-temps en raison de la pollution sonore qu'ils engendrent ; actuellement, ils sont encore nombreux à circuler.


La solution pourrait venir de l'électricité : un fabricant néerlandais présentait ainsi l'an dernier sa version électrique du traditionnel tuk-tuk. Encore faut-il avoir les moyens, et surtout l'infrastructure nécessaire à sa recharge.