Avec une longueur proche de 5 mètres et un poids de 1940 kg à vide, on aurait pu croire que la Série 6 Cabriolet serait plus à l’aise en bordure de Riviera que sur les courbes serrées de l’arrière pays niçois et bien détrompez-vous car cette Série 6 Cabriolet est bluffante d’agilité. Cela est dû en grande partie à ses 4 roues directrices, une première sur un cabriolet. Ce système dénommé Direction Active Intégrale, déjà vu sur la Série 7 et très proche du 4 Control de Renault, est particulièrement efficace que ce soit à allure réduite ou à vitesse plus soutenue. Ainsi, à moins de 60 km/h, les roues arrières braquent dans le sens opposé de celui des roues avant facilitant les manœuvres tandis qu’au dessus de 80 km/h, elles tournent dans le même sens que celles de devant afin de permettre des vitesses de passage en virage plus importantes. Malheureusement, ce dispositif diablement efficace est inclus dans un pack facturé près de 6 000 €. Difficile de dire ce que serait le comportement de cette Série 6 Cabriolet sans cet artifice tant celui-ci nous a séduit. Ajoutez à cela, trois modes de fonctionnement (Confort, Normal, Sport et Sport +) qui font varier suivant la configuration le temps de réponse du moteur, les passages des rapports, la fermeté de la direction, l'ESP et le tarage des suspensions et on obtient une auto particulièrement agréable à conduire. Le mode Sport + qui déconnecte une partie des aides électroniques transforme presque votre Série 6 Cabriolet en modèle de compétition. Malgré un dynamisme certain, cette Série 6 demeure une excellente routière avec un confort de tout premier ordre notamment en termes d’amortissement. Les voyages au long court ne poseront donc aucun problème. Les mouvements de caisse sont bien contrôlés et la protection en cabriolet satisfaisante.
Sous le capot, BMW n’a pas fait les choses à moitié avec pour l’instant que des moteurs essence. Les puristes seront donc rassurés, pas de diesel en vue. Au moment de la commercialisation, deux motorisations seront disponibles : le 6 cylindres de 320 ch et le V8 Twin Turbo de 407 ch. Une nouvelle fois, le constructeur allemand prouve son expertise avec des puissances en progression respectivement de 18% et 11% alors que les consommations diminuent pour leur part de 3 et 2%, ce qui permet à la 640i de ne rejeter que 185 g de CO2 /km soit un malus de 750 €. Une belle performance pour un modèle de 320 ch due en partie à la fonction Start-Stop et aux volets d’air pilotés présents uniquement sur la 640i
Pour notre essai, nous avons eu le V8 de 407 ch. Avec son couple de 600 Nm disponible dès les plus bas régimes, ce moteur n’a aucune difficulté à mouvoir cette Série 6. Il lui permet même d’avoir quelques relents de sportivité comme le prouve les performances avec une vitesse maximale bridée à 250 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 5s. Son utilisation confirme ses chiffres. Couplé à une boite automatique à 8 rapports, le V8 ne demande qu’à s’exprimer. En automatique, cette Série 6 vous permet de rouler tranquillement en profitant du soleil et du paysage. En revanche, si vous avez envie de vous amuser, il suffit d’enclencher le mode manuel avec palettes au volant. A partir de ce moment, la Série 6 dévoile une nouvelle facette de sa personnalité. Le V8 n’hésite pas à monter dans les tours et vous gratifie à chaque changement de rapports d’une sonorité flatteuse. Dommage que celle-ci soit si discrète en usage normal. Dans ce domaine, la Série 6 Cabriolet ne rivalise nullement avec l’une de ses concurrentes directes la Maserati GranCabrio qui dispose d’un son envoutant.
S’amuser avec un véhicule dont le poids avoisine les 2 tonnes et mut par un V8 a forcément des conséquences au niveau de la consommation. Ainsi, nous avons relevé une moyenne sur notre essai avoisinant les 17 litres/100 km
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