Niché aux pieds des monts Apennins dans la petite bourgade d'Imola, le circuit Enzo et Dino Ferrari est le fief des marques de voitures italiennes de prestige comme Maserati, Lamborghini et bien évidemment Ferrari. Second circuit Italien accueillant la Formule 1, le circuit d'Imola a vu le jour au début des années 50 à l'initiative de la municipalité d'Imola qui souhaitait relancer la vie économique locale. Quatre constructeurs automobiles proposent, à la petite localité, de se réunir pour bâtir une piste afin de tester leurs voitures. Empruntant une partie de réseau routier déjà existant, le circuit est inauguré par Enzo Ferrari en 1952 lorsqu'il utilise cette piste pour tester l'un de ses prototypes. Si le circuit d'Imola est utilisé en compétition par les motos dès 1953, il faut attendre l'année suivante pour voir une première course automobile. Une première course de Formule 1 y est organisée en 1963 mais elle ne fait pas encore partie du Championnat du Monde. Il faut attendre 1980 pour assister au premier GP d'Italie à Imola. Il remplacera le circuit de Monza tombé en disgrâce cette année là. Long de 4, 93 Km, l'Autodrome Enzo et Dino Ferrari est un circuit extrêmement rapide où les freinages sont très importants lors des passages des chicanes. Les changements de rythme constants en font un circuit très cassant. Le circuit est aussi un lieu tragique. Lors du GP en 1994, deux pilotes y trouveront la mort. Après le décès de Roland Ratzenberger durant la séance de qualification, c'est le Brésilien Ayrton Senna qui, le lendemain, perd la vie en heurtant à pleine vitesse le mur dans la courbe de Tamburello. Cette année-là, Le circuit d'Imola a été modifié en profondeur et la courbe de Tamburello a été transformée en gauche-droite-gauche rapide. Si l'Autodrome Enzo et Dino Ferrari est un haut lieu pour Michael Schumacher, vainqueur à 6 reprises sur ce circuit en 1994, 1999, 2000, 2002, 2003 et 2004, il est aussi le lieu d'une polémique qui a coûté cher, en 2005, à l'écurie BAR Honda. La première course de la tournée européenne avait été le théâtre d'un incident peu banal. Les monoplaces de Jenson Button et de Takuma Sato, arrivées 3e et 5e, avaient été déclarées non-conforme et l'équipe BAR Honda convaincue, quelques jours plus tard, de tricherie. S'en suivra une exclusion pour trois courses du Championnat du Monde de F1. Rubens Barrichello, actuel pilote Honda, a lui aussi un assez mauvais souvenir du circuit d'Imola. En effet, le pilote Brésilien est lui aussi sorti très violemment de la piste en 1994. Lors des premiers essais du vendredi, dans une chicane rapide, Rubens Barrichello perd le contrôle de sa Jordan qui décolle sur un vibreur, passe par-dessus le mur de pneus, heurte les grillages, avant de retomber lourdement sur le nez, puis de partir en tonneau. Complètement sonné par le choc, il s'en sortira avec seulement une fracture du nez et du poignet.
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