Pour cela, prenons comme points de repères les marques Dacia (groupe Renault) et Citroën (groupe PSA Peugeot Citroën). Si ces deux marques n’entrent pas en concurrence directe, elles permettent de fixer quelques horizons. Citroën va proposer de plus en plus de véhicules que le constructeur aux chevrons qualifie « d’essentiel ». Pour y parvenir, outre un nécessaire travail sur le produit, il va réduire la voilure en matière d’offre pour progressivement tourner autour de six ou sept véhicules. La C4 Cactus, dont les premiers essais « presse » se rapprochent, indique clairement la voie. La nouvelle petite C1 à la bouille sympathique et originale aussi. Chez Dacia, le chemin est déjà tracé ; il s’agit de l’approfondir. Alors que le constructeur roumain affiche des immatriculations en très forte hausse depuis le début de l’année (+ 34,6 % à 33 388 unités dans l’Union européenne en avril et + 40,4 % à 123 954 unités sur les quatre premiers mois), il va dorénavant s’agir de conforter les positions tout en faisant évoluer l’offre dans le bon sens, ce qui ne sera pas une mince affaire. En même temps, l’avance du groupe Renault en low cost est telle qu’il n’est pas « sous pression ».
De son côté, Fiat a choisi une voie encore différente. La marque italienne sera bien, au sein du portefeuille du groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles), celle qui proposera des véhicules d’entrée de gamme. Il sera toutefois difficile d’employer le qualificatif « low cost ». Voici pourquoi. La future offre de Fiat sera principalement articulée autour de deux familles : celle de la Panda et celle de la 500. La première se voudra « fonctionnelle » et « rationnelle ». La seconde jouera sur l’émotion et les représentations associées, ce que l’actuelle gamme 500 parvient déjà assez bien à faire. En terme de tarifs, la famille Panda sera la plus accessible ; c’est donc elle qui, pour certaines versions ou variantes, pourra entrer en concurrence avec certains modèles Dacia… voire Citroën. La famille 500 pourra sans doute également entrer en concurrence avec certains véhicules de la gamme future de Citroën.
L’évolution de ces trois marques, lesquelles appartiennent à trois groupes différents, permet de bien distinguer les stratégies de positionnement. Plus que jamais il vous sera indispensable de croiser les critères d’usage et de prix (sans oublier l’esthétique sur laquelle joueront les Citroën et Fiat 500) afin de faire le bon choix.
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