Le titre 2008 se jouera vraisemblablement (sauf énorme surprise genre espions rouge et gris retrouvés chez BMW par exemple) entre Ferrari et McLaren. Le troisième larron germano-suisse ayant perdu pied, ils ne sont plus que 2 et les courbes de performances de chacun jouent la danse des ciseaux. Quand les uns font des premières lignes, un des autres mène en course, quand une équipe est à la rue, l'autre se promène, c'est assez étonnant.
Hirohide Hamashima, responsable du développement pneu compétition chez Bridgestone nous donne quelques explications.
La façon dont les monoplaces font travailler les pneus est un domaine essentiel en F1. Et il semble que la Ferrari et la McLaren n'aient pas du tout les mêmes caractéristiques (mince, ils avaient les documents pourtant ...).
En fait, la balance entre MP4/23 et F2008 est quasiment opposée. Ferrari possède une monoplace naturellement sous-vireuse (l'avant qui ne s'inscrit pas) contrairement aux McLaren, réglées plutôt survireuses (l'arrière très mobile).
Selon Hamashima, cela explique en grande partie les derniers résultats, notamment la Hongrie où la pole est signée par les McLaren et la course dominée par Massa. Une auto sous-vireuse est intrinsèquement plus lente que son opposée. De fait, cela expliquerait en partie les difficultés des Rouges à se porter en pole.
" Lorsqu'il y a un bon grip, une auto survireuse (McLaren) sera plus rapide sur un tour qu'une monoplace neutre ou sous-vireuse. Mais si vous raisonnez en conditions course, spécialement par temps très chaud comme nous avons eu en Hongrie, l'auto survireuse va faire beaucoup plus chauffer ses gommes arrière.
Regardez en Hongrie, le comportement au volant de Lewis Hamilton. Après quelques tours il s'est battu avec son survirage, en effectuant beaucoup de mouvements au volant. de l'autre côté chez Ferrari, l'auto possédait une excellente balance après quelques tours.
C'est la température qui fait la différence."
Hamashima pousse l'analyse un peu plus loin chez lez Rouges.
"Quand les conditions sont parfaites pour Felipe, il est capable de rouler à 110% de ses possibilités sur un Grand Prix. Quand elles ne sont pas à son goût, il n'arrive pas à rouler à 100%. 90% peut être. Kimi est comme beaucoup de finlandais et s'adapte assez bien à une auto imparfaite. Il est toujours à 100% mais a du mal à se transcender pour aller au delà."
Une histoire connue qui oppose depuis la nuit des temps, dans toutes les disciplines mécaniques, les latins fins et sensibles aux nordiques froids et sans états d'âme. Cela peut ressembler à une caricature mais la vérité se situe quelque part par là. Sauf pour lui ...
via autosport
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