Nissan a le vent en poupe : Qashqaï, Juke, X-Trail, Pulsar, le constructeur japonais renouvelle et enrichit sa gamme. Cette phase de croissance a été entamée par la seconde génération de Qashqaï. Le blockbuster de Nissan semble poursuivre la carrière entamée par son devancier. Depuis son lancement, le crossover a séduit deux millions de clients dont 160 000 en France avec un taux de satisfaction très élevé, selon le constructeur.
Le nouveau Qashqai a su corriger les erreurs du passé (intérieur passable et tenue de route moyenne) tout en renforçant le contenu technologique de son modèle. Ainsi, le Qashqaï 2 est l’un des mieux dotés de sa catégorie en matière de sécurité active. Le programme « Nissan Safety Shield Plus » (finition haut de gamme Tekna : à partir de 27 640 €) comprend la reconnaissance des panneaux de signalisation, la détection des objets en mouvement, la caméra 360°, la détection de la baisse de vigilance, la surveillance des angles morts et le passage automatique des feux de route aux feux de croisement.
Au registre des motorisations, c’est le 1.5 dCi 110 ch, plébiscité pour sa sobriété et son absence de malus, qui remporte l’ensemble des suffrages sur le Vieux Continent. Toutefois, c’est son grand frère, le récent 1.6 dCi 130 ch, que nous vous conseillerons bien plus volontiers. En premier lieu pour son agrément. Le 4 cylindres diesel développé par Renault gère bien mieux les longs rapports de boîte (destinés à abaisser les émissions de CO2) que son petit frère grâce à son couple supérieur (320 Nm). En accélérations comme en reprises, il ne laisse transparaître aucune difficulté sur les grands axes. Quelques légers trous à bas régime se font ressentir notamment en conduite urbaine mais dans l’ensemble il reste l’un des meilleurs diesels du marché dans sa cylindrée. Le bilan de consommation est loin d’être ridicule avec une moyenne de 6,7 l/100 km relevée durant notre essai sur cette version dCi 130 bvm6. En prime ce moteur est exempté de malus écologique puisque ses rejets sont limités à 115 g de CO2/km (neutre au malus).
Le Nissan Qashqaï dCi 130 est proposé en 2 ou 4 roues motrices avec deux transmissions (BVM ou CVT). Nous vous recommandons vivement d’opter pour la boîte mécanique. Si la boîte à variation continue a changé de nom (X-Tronic), elle reste toujours aussi désagréable à conduire : lenteur de passages, à-coups répétés, etc.
Conçu en Europe pour l’Europe, le Qashqaï 2 repose sur la nouvelle plate-forme modulaire de l’alliance Renault/Nissan. Plus grande (+50 mm) mais aussi moins lourde (-40 kg), elle permet au japonais de progresser en comportement. La première évolution, c’est l’arrivée du « body motion control », un système qui gère par micro-freinage l’assiette du véhicule. Bien moins efficace qu’une véritable suspension adaptative, mais aussi bien moins cher, cet équipement livré de série apporte un peu plus de rigueur sur l’asphalte au Qashqaï que la précédente génération. La seconde innovation, c’est l’ « active trace control ». Ce dispositif agit sur le contrôle de trajectoire et fait office, selon Nissan, de différentiel à glissement limité. Lorsque la route devient sinueuse, le système qui travaille de concert avec l’ABS et l’ESP freine la roue extérieure pour limiter le sous-virage ou le survirage. Dans la réalité, c’est un très gros consommateur de plaquettes de freins qui s’avère trop intrusif à notre goût. C’est le calibrage des suspensions qui nous a le plus séduits. Ces dernières offrent un excellent compromis entre confort et dynamisme. La filtration est excellente et rend les voyages particulièrement agréables. Le Qashqaï n’est peut-être pas le plus doué de sa catégorie sur la route, mais il progresse en confort, c’est indéniable. Enfin, la direction assistée électrique a été reparamétrée pour une plus grande réactivité. La précision est au rendez-vous et le train avant du Qashqaï fait partie des bons élèves, au côté du Volkswagen Tiguan et du Peugeot 3008.
Le dessin du cockpit a été totalement remanié. L’intérieur est moderne et plaisant même si l’ensemble manque un peu de folie. On aurait aimé quelque chose d’original. La qualité de la finition, elle, rejoint la bonne moyenne des concurrents actuels avec des plastiques bien plus flatteurs qu’auparavant. Le coffre dispose d’une capacité de 430 litres et d’un plancher à double étage totalement modulable et très pratique pour la famille. Les progrès enregistrés en matière d’habitabilité ne nous ont pas totalement convaincus : le japonais offre un niveau de confort satisfaisant pour deux passagers, au-delà, l’affaire est plus délicate.
Cette version dCi 130 est disponible à partir du niveau de finition médian « Acenta » (28 740 €). Elle embarque de série le radar de stationnement AV/AR, la climatisation automatique bi-zone, les antibrouillards, l’allumage automatique des phares, le frein à main électrique, les feux à LED, le régulateur/limiteur de vitesse, les jantes alliage 17" et le système audio avec connexion USB, etc. À motorisation et finition équivalentes, ses principaux concurrents, le Ford Kuga 2.0 TDCi 140 ch Titanium et le Peugeot 3008 Blue Hdi 120 ch Business, sont plus attractifs en termes de prix.
L’écart de prix avec la concurrence se réduit en fonction de la montée en finition. Notre version d’essai dCi 130 Tekna (32 840 €), autrement dit le haut de gamme, dispose du Nissan Safety Shield Plus évoqué ci-avant, de la sellerie cuir, des sièges réglables électriquement, des jantes alliage 19’’, de l’aide au stationnement, du toit panoramique en verre, etc.
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