Il n'y a parfois que quelques mois qui séparent deux plans sociaux chez nos constructeurs hexagonaux. Certes, les annonces se sont raréfiées mais depuis 2008, les fermetures d'usines et les programmes de réduction d'effectifs étaient légions. Que représentent-ils au final ? Les Echos ont fait les comptes sur les dix dernières années.
Chez PSA Peugeot Citroën, l'ambiance n'est toujours pas à la reprise mais bien aux réductions comme le montre le dernier plan 2015 présenté par la direction. Selon le quotidien économique, 45 000 postes ont disparu depuis 2004. Les sites de production et de conception ne comptent plus que 58 100 personnes auxquelles on peut ajouter 8 à 9000 personnes des réseaux pour un total d'environ 65 000 personnes. Ils étaient bien plus de 100 000 il y a seulement dix ans. Le dernier site comptant plus de 10 000 personne est Sochaux avec 10 300 personnes.
Chez Renault le constat est identique puisque le groupe s'est séparé de 36% de ses employés en une décennie, ce qui représente 27 633 postes supprimés auxquels s'ajouteront 8200 autres prévus dans le plan de compétitivité signé en 2013 et qui s'étend jusqu'en 2016. Le site qui abrite le plus de salariés est Douai avec 4200 personnes.
Au total, nos constructeurs nationaux ont donc réduit leurs effectifs en France de plus de 70 000 personnes, un reflux en partie compensé par les embauches à l'étranger, ce qui ne rassurent pas et ce d'autant plus que le mouvement n'est pas encore enrayé. En effet, d'après un calcul interne à PSA, 29% des 58 000 employés occupent une place « à risque » tandis qu'entre 30 et 34% des employés de PSA et Renault ont plus de 50 ans et que rien ne dit que les futurs retraités qu'ils sont, seront remplacés.
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