« C’est un moment extrêmement agréable pendant lequel les pilotes se livrent à quelques petites confidences », explique Richard, lequel avoue en même temps des douleurs aux genoux, aux chevilles et aussi d’importantes brûlures au pied droit. Richard a triplé son relais et reprendra le volant entre minuit et 3 heures du matin.
« Pour le moment la voiture est parfaite. J’ai pris beaucoup de plaisir. » Richard n’a pas connu de problème particulier ; il a seulement croisé la route « de plusieurs voitures en vrac » dont une Ferrari partie en tête-à-queue juste devant lui.
A chaque tour de piste, Richard Hein essaie de desserrer ses doigts dans la ligne droite des Hunaudières, en ne conservant qu’une seule main sur le volant alors qu’il se détend le poignet de l’autre. Il concède aussi « n’avoir jamais autant bu dans la voiture » sans pour autant savoir pourquoi et révèle « s’humidifier les lèvres une fois par tour ». Yoann, véritable « ingénieur corporel », écoute tout ce que lui confie « son » pilote. Cela fait maintenant quatre ans qu’il suit Richard sur toutes les courses européennes où est engagé le OAK Racing. Cela « tisse des liens » glisse Richard.
« Au Mans, la bagarre est dans la tête », ajoute-t-il car « le circuit est plutôt facile ici comparé à Portimao (au Portugal – ndlr) ou le Hungaroring (en Hongrie – ndlr) ». Cette course, le gentleman driver éclairé qu’est Richard Hein la prépare en amont : « un mois avant Le Mans, je m’octroie une semaine de préparation en Italie ». Un travail entamé trois à quatre mois avant la course où il s’entraîne avec un coach pour notamment préparer ses épaules et ses chevilles.
Les séances de kiné ne se déroulent pas toutes exactement sur le même schéma. Là où Richard ne dort pratiquement pas pendant la course, Jacques Nicolet, le patron du team, se fait par exemple endormir et réveiller par Yoann…
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