Ces derniers mois, la Fédération SEPANSO et des associations (l’A.R.L.P., les Amis de la Terre, Greenpeace) luttent contre le projet d’autoroute A65. Il s'agit d'un tronçon de 147 kilomètres entre Langon et Pau : le lancement des travaux de construction de l’A65 se fait au printemps 2008. Ses opposants réclament la réévaluation de ce projet en fonction des nouveaux critères énoncés lors du Grenelle de l’Environnement : ils ont d'ailleurs adressé un courrier au ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo en novembre 2007 à ce sujet (voir article).
En janvier 2008, la SEPANSO Aquitaine a déposé plainte à la gendarmerie de Bazas (Gironde) pour "destruction d’espèces animales non domestiques et protégées" et "destruction du milieu particulier d’espèces animales non domestiques et protégées". Elle a expliqué avoir constaté à Escaudes (33840), sur le tracé du projet autoroutier A65 Langon Lescar, des atteintes illicites à des espèces et à des habitats d’espèces protégées à forte valeur patrimoniale. La SEPANSO, qui avait préalablement adressé un courrier au Préfet de Région pour l’informer de ces délits, a souhaité se constituer partie civile. Elle a souligné qu'elle en ferait de même pour toutes les autres destructions d’espèces et d’habitats qui se feraient sur le chantier en dehors des règles strictes imposées par le code de l’environnement (voir article).
Le 21 mai 2008, le Conseil d'Etat a rejeté deux requêtes contre le projet. 26 élus d'Aquitaine (dont François Bayrou, Alain Juppé et Henri Emmanuelli) sont favorables à cette future autoroute et l'ont fait savoir au Premier ministre et au ministère de l'Ecologie. Le Conseil national de la protection de la nature, qui a émis un avis défavorable contre ce projet le 19 mars 2008, a finalement donné un avis favorable le 20 mai 2008. Des coups durs successifs pour les écolos! Voici donc une nouvelle manifestation de contestation : le "Journal du Dimanche" a indiqué que samedi 24 mai 2008, une centaine de personnes originaires des Pyrénées-Atlantiques, des Landes et de Gironde ont replanté des arbres à Bazas sur la zone défrichée du tracé (noisetiers, pins, châtaigniers, chênes). Bernadette Labourdette, de l'association Alternative régionale Langon-Pau, a affirmé : "Nous ne baissons pas les bras. Ce projet démesuré et fou n'a pas de raison d'être."
Le message est clair : le combat est loin d'être terminé !
(Source : SEPANSO, Journal du Dimanche Photo : société A'LIÉNOR)
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