Petite sœur de la Lotus Elise par le châssis, l'Opel Speedster est équipée par contre des moteurs de la gamme GM, ici un 2.2l de 147ch, ce qui est déjà pas mal pour un poids inférieur à la tonne. Au dessus, on retrouve un 2.0l turbo de 200ch, une étape que n'a pas franchi son jeune propriétaire anonyme qui nous a confié sa voiture pour que nous en terminions le rodage. Le fou.
Malgré une certaine habitude des habitacles étriqués, se glisser dans l'Opel Speedster, en franchissant le large ponton sans heurter le toit de la tête, réclame une certaine souplesse pour y parvenir avec élégance. Pour s'extraire ensuite, c'est pire, la meilleure solution trouvée étant encore de se garer à l'écart et de sortir à quatre pattes en oubliant toute notion de dignité.
Une fois à l'intérieur, calé dans le fond du siège baquet, l'ambiance sportive est bien là : petit volant devant les compteurs Stach et changement de vitesse viril tombent bien dans la main. L'œil commence à briller et un léger sourire s'esquisse. Un tour de clé pour allumer la mèche et... rien. Flûte, déjà cassée ? « Il faut appuyer sur le buzzer situé sur le tableau de bord ». Merci.
Au ralenti, le moteur, qu'on trouve plus couramment sous les capots des berlines décorées du Blitz, a une sonorité un peu décevante. Avec une ligne de vaisseau extra-terrestre et un intérieur spartiate sentant la course (et rapidement le vestiaire si on n'ouvre pas les fenêtres), on était en droit de s'attendre à un feu d'artifice. Mais là, rien, à peine un ronron tout à fait commun.
Tant pis, passons la première et allons voir de l'autre côté de l'horizon si on y est. Cling cling fait la boîte, un bruit pas désagréable qui n'est pas sans rappeler celui que fait le changement de vitesse des Ferrari dans leur si typique grille. Sur la route, on constate très rapidement les capacités hors du commun de cette petite voiture : suspensions fermes sans être trop dures, direction précise permettant de caler la Speedster au millimètre, boîte agréable à manœuvrer, même si les grands gabarits heurteront leur cuisse droite en passant du 3ième rapport au second.
Le perfection ? On s'en approche. Mais pourquoi ce moteur ? Pourquoi tant de couple pour si peu de poids ? Pourquoi si peu d'accointance pour les hauts régimes ? Pourquoi une sonorité si polie ? Pourquoi pas plutôt un moteur atmosphérique plus petit, peut-être d'origine japonaise, et qui passerait avec entrain la barre des 8000tr/min ? « Parce que ça en ferait une Lotus Elise ». Ah oui, pas bête. Merci encore.
Retrouvez l'essai complet (et sérieux) de l'Opel Speedster dans le magazine de Caradisiac.
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