L'industrie automobile (constructeurs et sous-traitants) met en avant qu'elle traverse une période difficile dans un contexte de ralentissement économique et de crise financière. Les Français achètent moins de voitures vu que leur pouvoir d'achat est en berne et que les banques leur prêtent moins facilement. Résultat : réduction de production, chômage partiel, suppressions d'emplois et objectifs revus en baisse. De leurs côtés, les salariés sont mécontents : ils souhaitent que les bénéfices des constructeurs soient utilisés pour maintenir leur emploi (voir article).
Günter Verheugen, le commissaire européen chargé des entreprises et de l'industrie, a confié au journal allemand "Hamburger Abdenblatt" qu'il souhaitait soutenir "l'industrie automobile européenne frappée de plein fouet par la crise". Il lui propose alors un plan d'aide : d'après lui, "des avantages fiscaux au profit de la construction d'automobiles écologiques sont nécessaires et le plan de l'Union européenne de baisse des rejets de CO2 pourrait prévoir un moyen moins coûteux pour l'industrie d'atteindre ses objectifs."
Petit rappel : la Commission européenne a proposé que chaque constructeur vendant des véhicules neufs en Europe, européen ou non, se voit attribué un objectif afin d'atteindre une moyenne globale de 120 g de CO2/km sur l'ensemble du parc auto neuf écoulé en Europe en 2012. Si cet objectif n'est pas satisfait, le constructeur sera frappé d'une pénalité dès 2012, au départ de 20 euros par gramme de C02 en trop par véhicule vendu et ensuite de 35 euros en 2013, 60 euros en 2014 et 95 euros en 2015 (voir article).
Nous verrons dans les prochains mois comment la situation évolue...
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