Et pour que l'économie marche, il faut favoriser les flux. Routiers y compris. Développement durable et transition énergétique ont donc inspiré cet amendement du député écologiste Denis Baupin qui veut créer une voie sacrée pour transport routier propre. Il s'agit ainsi de favoriser la mise en place d'une voie réservée aux véhicules moins polluants sur les autoroutes comportant au moins trois voies et traversant ou menant vers une métropole. Selon cet amendement, « une de ces voies peut être réservée aux heures de forte fréquentation à la circulation des véhicules les plus sobres et les moins polluants, des transports en commun, des taxis, des véhicules des services d'auto-partage, des véhicules utilisés en co-voiturage lorsque le véhicule est utilisé par au moins trois personnes ».


Une intention qui semble bonne mais à sa simple lecture, on se rend compte de la difficulté à mettre en place une telle voie et, surtout, de la faire respecter. Mais les députés ont la réponse : ces nouvelles dispositions seront précisées par décret en Conseil d'Etat, notamment pour définir les heures, le type de voies concerné, les aménagements nécessaires à la sécurité et à l'information des usagers. Par ailleurs, on a aussi parlé des tarifs aux péages des autoroutes, sujet actuellement sensible s'il en est. Les députés ont également adopté un amendement UDI demandant au gouvernement de présenter au Parlement d'ici deux ans un rapport sur « l'opportunité de pratiquer une tarification des péages autoroutiers inversement proportionnelle au nombre de passagers présents dans un véhicule » et « une tarification préférentielle pour les véhicules considérés comme écologiques ». De quoi faire réfléchir les sociétés d'autoroutes ?