Alors que mon profil n'était pas vraiment le plus adapté pour juger ce type d'automobile autoproclamée révolutionnaire, il faut admettre qu'à chaque interrogation du vieux « petrol head », Tesla apporte une réponse, pas seulement marketing mais également technique. La Model S n'a pas été seulement conçue pour épater les écologistes mais également les vrais amateurs de conduite. Si l'on y réfléchit deux secondes, cette volonté n'avait rien d'une évidence et il aurait été mille fois plus simple et moins coûteux pour eux de bâcler cet aspect tellement « 20e siècle » !
Mais le fait est qu'à l'utilisation une Model S empile les bons points et parvient surtout à repousser très loin les inconvénients relatifs à sa motorisation électrique. L'énergie déployée pour mailler l'Europe et les USA de Superchargers, le tout à leurs frais, donne confiance en la pérennité du projet qui comporte encore beaucoup d'inconnues. Quid de la fiabilité, non pas des éléments mécaniques et des moteurs électriques simples de conception, mais du software et des problèmes de sécurité éventuels en provenance des hackers, comment va évoluer le marché, l'occasion, la législation, la technologie ? Les questions sont nombreuses mais il faut se rappeler que Tesla est un des constructeurs automobiles les plus jeunes de la planète et que leur toute première auto conçue intégralement en interne (le Roadster était un assemblage de parties diverses) a réussi la gageure de séduire de nombreux clients et à secouer un secteur très ethnocentrique et en manque d'air frais. En résumé, la machine est lancée et tout ce qu'on peut attendre, ce n'est (en théorie) que du progrès.
Tesla fait avant tout des automobiles - il faut vraiment le souligner – et, au final, il se pourrait bien que le propriétaire de Caterham qui sort sur circuit le week-end soit le même qui, en semaine, roule en Model S !
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