Avant le subtil remodelage de 1999, en trois ans exactement, la Z3 a été fabriquée à 170 000 exemplaires. Un succès qui la plaçait en tête de sa catégorie en 1996 et 1997, en Europe. Si la 2.8 litres n'a pas été la version la plus vendue en France (20 % du "mix" environ), c'est pourtant la plus homogène, offrant le meilleur rapport prix/plaisir, loin devant les versions 4 cylindres et assez près de la chère "M", de 321 ch, commercialisée elle aussi à partir de 1997.
Un moteur envoûtant
Le 6 cylindres 2.8 a tout pour lui : souple, vivant, mélodieux et sobre. Ses qualités sont exacerbées par la meilleure boîte manuelle de nos quatre roadsters (étagement et, surtout, commande parfaite). Les valeurs aérodynamiques nullissimes pénalisent la vitesse maxi et la consommation autoroutière, mais pour le reste, c'est tout bon. Par rapport aux versions 4 cylindres, les passages de roues élargis à l'arrière ont permis de gagner près de 7 cm en largeur de voie, et les suspensions dérivées de la Série 3 Compact ont évolué en conséquence. Sans atteindre la rigueur des suspensions du Boxster, le résultat est plaisant, malgré le train avant manquant de précision sur route bosselée. Ses réactions sont toujours prévisibles, mettant le plaisir du pilotage d'une propulsion à la portée de tous. Merci pour l'autobloquant fourni en série, pour l'efficacité, et à l'antipatinage (ASC + T), pour la sécurité. La Z3 reste très sûre et facile en conduite normale. Ne pas se priver d'une version pourvue de l'option châssis sport, qui dégrade très peu le confort de suspension, excellent.
De nombreux modèles en occasion
Les turbulences épargnent les occupants avec le filet pare-vent optionnel. La capote (manuelle en série) se manipule aisément. En place, elle n'assure pas une isolation suffisante aux bruits d'air malgré sa doublure. Le hard-top disponible en option (encore plus cher que chez Porsche !) masquera ce défaut les mois d'hiver. Le couvre-capote souple est encore plus énervant à mettre en place que sur la TT. Depuis le printemps 1999, on note que l'isolation de la capote a été légèrement améliorée, mais que la colonne de direction reste implantée un peu bas pour les plus exigeants. Si la console centrale a également été réaménagée, les sièges manquent toujours de maintien latéral. La capacité du coffre, un peu juste, n'a pas changé non plus. Bien fini, construit sérieusement malgré son label "made in US", fiable, ce roadster relativement facile à trouver sur le marché de l'occasion s'échange à des prix encore un peu élevés.
Caractéristiques : Z3 à moteur 6 cylindres en ligne, de 2 793 cm3, 193 ch à 5 300 tr/mn ; 275 Nm à 3 950 tr/min. ; direction à assistance constante ; 1 290 kg ; performances : 221 km/h ; 400 m DA en 15,1 secondes ; degré de finition unique. Consommations selon normes (urbaine/extra-urbaine/mixte), en litres, aux 100 km : 13,9/7,31/9,7 ; moyenne réelle estimée : 11,9 l/100 km.
La BMW Z3 en bref : 2 portes ; transmission : aux roues arrière ; boîte manuelle 5 vitesses ou automatique 4 vitesses Tiptronic ; longueur : 4,02 m ; coffre de 165 litres. Commercialisée en mai 1996, motorisation 2.8 en mars 1997, restylage en mars 1999 (apparition de la version 6 cylindres, 2 litres, de 150 ch) ; moteur 2.8 remplacé par le 3.0 en juin 2000 et le 2.0 par le 2.2 en août 2000.
Qualités :
plaisir et facilité de conduite et de pilotage, confort de marche décent, moteur plein et mélodieux.
Défauts :
capote bruyante, lucarne arrière souple, couvre-capote pénible, train avant sautillant sur chaussée dégradée, maintien latéral des sièges, aérodynamique de camion.
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