3. 1979: Guy Bertin.
En 1979, le Grand Prix de France, organisé sur le circuit du Mans, clôture la saison. Lors de cette treizième confrontation, Angel Nieto a déjà le titre en poche depuis belle lurette puisqu'il s'est offert les sept premières courses au guidon de sa Minarelli.
Quant à Guy Bertin, il remplace Thierry Espié, blessé, sur la Motobécane blanche. Mais doit-on l'appeler Motobécane ou Bidalot? Car l'usine, qui ne produit plus de 125cc, a déserté les circuits et son logo n'apparaît plus sur la machine. Et si la base provient bien de la firme de Pantin, tout le développement est à mettre au crédit de Jean Bidalot et de sa petite équipe. Et quel développement...
Espié, avant de chuter lourdement, s'est offert quatre seconde place lui permettant de terminer la saison à la quatrième place du classement général.
Quant à Guy Bertin, après avoir pris la troisième place sur le tracé de Sylverstone, il s'impose sur celui de Brno. Certains attribuent cette victoire au fait qu'Angel Nieto était absent lors de l'épreuve tchécoslovaque. Du coup, tous les regards sont tournés vers les deux pilotes pour un duel très attendu.
Dès les essais, Guy Bertin s'impose mais ce vieux renard de Nieto cache son jeu en évitant toute confrontation avec le duo français. Il se classe au milieu de la deuxième ligne, prêt à bondir sur sa proie.
Bertin part en tête, mais dès le deuxième tour, Nieto est dans sa roue. Les deux hommes oublient leurs adversaires pour se lancer à tour de rôle dans le jeu de l'intox. Le pilote espagnol fait semblant de raccrocher les sangles de ses bottes quand le français fait des petits signes de la main à son adversaire. Dans le dernier tour, les deux homme sont toujours au coude à coude. Au virage des esses bleu, Nieto est en tête, super limite, mais Bertin revient à son niveau en lui faisant l'extérieur. Le public est debout... Le pilote français est le mieux placé pour aborder le virage du raccordement puisqu'il se présente à l'intérieur. Mais l'espagnol ne lâche rien. Il tente de faire l'extérieur mais doit ré-accélérer plus tôt s'il veut garder l'avantage sur le français. Et c'est le coup de gaz de trop. La Minarelli décroche de l'arrière et envoie l'espagnol dans le décor.
Guy Bertin passe le drapeau à damier en première position sur une moto française, qui plus est devant son public.
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