Waze et Coyote : les signalements de contrôles de police bientôt rendus invisibles
Le gouvernement s'apprête à présenter une loi pour empêcher les automobilistes d'apprendre la présence des forces de l'ordre grâce à des applications d'aide à la conduite.
Les applications d'aide à la conduite fonctionnant avec la contribution de leurs utilisateurs, à commencer par Waze et Coyote, sont utiles pour éviter les bouchons… mais aussi connaître l'emplacement des radars automatiques et des forces de l'ordre. Ce qui n'est pas du goût de l'État, qui veut que la présence de policiers et gendarmes au bord des routes ne soit plus signalée. Le projet d'empêcher les signalements est régulièrement évoqué mais cette fois les choses se concrétisent. Selon le Parisien, un projet de loi vient d’être soumis pour avis au Conseil d’État. Il sera présenté avant Noël au Conseil des ministres.
Le gouvernement ne compte toutefois pas s'en prendre directement aux automobilistes qui indiqueraient une présence policière. Ce serait à la société qui fournit le service de gommer le signalement dans une zone donnée et pendant un temps donné, de 3 heures à 24 heures. Si l’opérateur ne respecte pas la demande des forces de l’ordre, il s’exposerait à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende. La mesure n'est toutefois pas générale. Cela concernerait avant tout les alertes lors de contrôle anti-alcool et anti-drogues, ainsi que dans le cadre de la recherche de criminels. Les contrôles de vitesse ne seraient donc pas concernés.
L'idée est bien accueillie par les sociétés, qui avaient déjà pu désactiver les signalements après les attentats de 2015, et les policiers. Loïc Travers, secrétaire national adjoint du syndicat de police Alliance, déclare à nos confrères : "Les trafiquants de drogue qui font des go-fast utilisent ces applications pour repérer à l’avance nos barrages et se dérouter au dernier moment pour que nous ne puissions pas les interpeller".
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