Vente Artcurial à Rétromobile: des motos au-delà des estimations.

 Ha, Rétromobile!! Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas lui reconnaître son caractère exceptionnel compte tenu du plateau proposé. Oui, mais il faudrait aussi être aveugle pour ne pas se rendre compte que la moto n'est pas assez "intéressante" pour avoir la place qu'elle mérite au sein de ce salon... Exit les expositions à thème comme, par exemple, en 2010 où la marque Peugeot avait été mise en valeur (on retrouve notre reportage ici). Même l'exceptionnelle collection Guélon, proposée aux enchères par Artcurial, était soumise à condition pour pouvoir être admirée. Bref, pas de quoi inciter les motards à faire le déplacement dans la capitale...

 Ceci étant dit (je sais, ça ne sert pas à grand chose, mais ça soulage...), passons maintenant aux résultats enregistrés lors de cette vente (vous pouvez retrouver notre présentation ici). Première chose, tous les lots ont trouvé preneur; normal me direz-vous puisqu'il n'y avait pas de prix de réserve. Oui, encore faut-il qu'il y ait au moins une enchère... Le prix entre parenthèses est "frais inclus".

 On doit aux frères Werner la paternité du nom "Motocyclette"; l'exemplaire ci-dessous, daté de 1897, était estimé entre 20 000 et 40 000 euros. Elle sera adjugée 34 000 euros (40 528 euros).

 Bien que non identifiée, cette machine de course reste une moto intéressante en attendant d'en savoir plus. Estimée entre 10 000 et 20 000 euros, le marteau tombe à 22 000 euros (26 224 euros).

 Une belle pièce encore avec ce tricycle Renaux à l'historique connu; 25 000 à 45 000 euros pour l'estimation. Les enchères s'affoleront jusqu'à atteindre 115 000 euros (137 080 euros).

 Autre modèle intéressant de l'histoire de la motocyclette en France (tiens, ça me rappelle un bouquin ça...), cette Pernoo qui serait celle qui remporta l'épreuve Etampes-Chartres fin juillet 1899 baptisée "Le critérium des Motocyclettes" (compétition considérée comme la première course de motos organisée dans le monde). L'estimation, entre  30 000 et 60 000 euros, est respectée avec une adjudication à 40 000 euros (47 680 euros).

 Ce bel ensemble composé d'un rarissime tricycle Automoto (ça change des traditionnels De Dion) et de sa remorque attendait entre 25 000 et 45 000 euros. Finalement, ce lot particulièrement intéressant compte tenu de son état atteint 48 000 euros (57 216 euros).

 Elle aussi est historiquement "particulière" puisqu'il s'agit d'une machine que l'on doit à un certain Henri-Désiré Landru. On sait de source sûre (ici) qu'elle restera sur le territoire français. Avec son moteur Renouard (non non, rien à voir avec le peintre!!!...), mais incomplète, on se doutait bien que l'estimation entre 1 000 et 2 000 euros serait largement atteinte. Le marteau tombe à 19 000 euros (22 648 euros).

 Il n'était pas issu de la collection Guélon, mais provenait de celle de Maurice Broual. Ce tricycle Contal, dont l'estimation avait été fixée entre 15 000 et 25 000 euros, enregistre lui aussi un beau résultat: 45 000 euros (53 640 euros).

 On tourne la page pour découvrir celle qui a remporté la plus grosse enchère...