Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    

Publi info

Vélo de fonction : un plan gagnant-gagnant entre l’entreprise et le salarié ?

Bonus fiscal, leasing attractif, image verte : le vélo en entreprise n’est plus un gadget écolo pour start-up labélisée Bio. Grâce à des incitations bien ficelées, de plus en plus de boîtes – grandes ou petites – proposent à leurs collaborateurs des vélos de fonction. Moins cher qu’une voiture, plus crédible qu’un baby-foot, le vélo s’impose comme un outil RH… et un levier fiscal. C’est que la RSE n’est pas vraiment faite pour être rentable à la base.

Vélo de fonction : un plan gagnant-gagnant entre l’entreprise et le salarié ?

Pourquoi les entreprises s’y intéressent (enfin)

Il y a dix ans, proposer un vélo de fonction revenait à offrir un panier bio en guise de treizième mois. Aujourd’hui, entre la congestion urbaine, les ZFE, le prix des voitures de société, un zeste de greenwashing bien assumé et un moyen de rentabiliser un peu la RSE, les entreprises revoient leur copie.

Moins de frais de stationnement, moins de remboursements de carburant, et une case “mobilité douce” bien cochée dans le rapport RSE. Mieux : dans un contexte où recruter devient un sport extrême, proposer un VAE à ses salariés peut faire la différence. Disons qu’entre une salle de sieste dont il ne verra jamais la couleur et un gravel titane qu’il pourra utiliser comme bon lui semble, le choix est vite fait.

Bon, ce n’est pas un gravel, mais c’est typiquement le genre de vélo qui peut faciliter le quotidien, mais pour lequel il est difficile d’inverstir.
Bon, ce n’est pas un gravel, mais c’est typiquement le genre de vélo qui peut faciliter le quotidien, mais pour lequel il est difficile d’inverstir.

C’est évidemment vrai dans les grandes métropoles où les embouteillages tuent la motivation et la saturation des TEC vous fatigue dès les premières heures de la journée. Mais aujourd’hui, une grosse partie du travail dans le tertiaire est centralisée en métropole. Et comme le télétravail ne plaît finalement pas aux entreprises, il faut bien trouver un moyen de ramener les employés dans les locaux.

Vélo de fonction : un plan gagnant-gagnant entre l’entreprise et le salarié ?

Résultat : le vélo devient un avantage en nature comme un autre – avec un potentiel d'image valorisant. Puis c’est amusant le vélo, ça donne le sourire et ça permet de se défouler sur le retour.

Les aides : ce que l’État met sur la table

L’État, toujours prompt à subventionner ce qui roule proprement, propose plusieurs incitations à l’usage du vélo en entreprise. Certaines sont bien connues, d’autres un peu moins. Et dans le mille-feuille des aides publiques, il y a parfois de bonnes surprises.

- Le forfait mobilités durables, tout d’abord. Jusqu’à 800 € par an par salarié, exonérés de charges et d’impôts, pour les trajets domicile-travail effectués à vélo ou en covoiturage. Simple à mettre en place et valorisé fiscalement.

- La déductibilité des loyers de location longue durée pour les vélos utilisés par les salariés.

- La récupération de TVA, dans certains cas (notamment pour les vélos-cargos affectés à l’activité pro).

- Des aides locales, en fonction des régions, des communes ou des intercommunalités. Inégales, mais parfois généreuses.

Bref : un arsenal d’aides qui ne révolutionne pas les comptes de résultat, mais rend la démarche tout à fait viable économiquement.

Le leasing vélo, la solution sans prise de tête

L’achat direct d’un vélo de fonction ? Trop rigide. Trop engageant. Trop 2015. Aujourd’hui, les entreprises préfèrent le leasing, une formule souple qui leur permet de proposer des vélos sans se transformer en réparateur de freins à disque.

Tout est géré par un prestataire : choix du vélo, entretien, assurance, assistance… et parfois même la livraison au pied de l’immeuble. En échange, l’entreprise débourse une centaine d’euros par mois – soit à peu près le prix d’un abonnement à une place de parking en métropole.

Pour le salarié, c’est tout bénef : il se retrouve à pédaler sur un VAE de qualité à moindre coût, sans avoir à gérer la paperasse ni la chaîne qui saute. Et en prime, il peut souvent l’utiliser aussi le week-end, voire y greffer un siège enfant à l’arrière pour déposer le minot à l’école le matin.

Certaines entreprises laissent même l’option de racheter le vélo à la fin de la période de location, à un tarif avantageux (et même parfois symbolique).

Ce que ça change pour le salarié

Du point de vue du salarié, le vélo de fonction, c’est un peu comme le télétravail : une idée bizarre avant 2020, devenue un acquis depuis. Mais qui ne devrait pas être remis en question, lui.

Vélo de fonction : un plan gagnant-gagnant entre l’entreprise et le salarié ?

Accéder à un vélo haut de gamme, souvent électrique, pour quelques euros par mois, ça change la donne. Surtout quand l’entretien est compris, que l’assurance est gérée par l’entreprise, et que l’on peut éviter les transports en commun bondés. Pour beaucoup, c’est même l’occasion d’enfin passer au deux-roues, avec un filet de sécurité financier et technique.

Ajoutez à ça un gain de temps non négligeable en zone dense, et vous obtenez un levier de motivation simple, mais redoutablement efficace. Et contrairement à une voiture de fonction, un vélo, ça ne bloque jamais dans les bouchons. Le temps est quasi le même, sauf si vous crevez…

Les limites (oui, il y en a)

Tout n’est pas rose dans le monde du vélo d’entreprise. Ce n’est pas une solution universelle, et il faut bien garder la tête froide avant de vouloir transformer la team du projet en équipe du Tour.

Le vélo ne convient pas à tous les métiers (VRP, techniciens, ouvriers en zone industrielle…). Laissez les gens bosser convenablement. Il y a bien des plombiers qui se vantent d’utiliser un vélo-cargo, mais ils sont une minorité et en termes de logistique et de sécurité de matériel, ce n’est pas l’idéal.

Il faut des infrastructures adaptées : local vélo sécurisé, douche, vestiaires. Ce n’est pas encore la norme. Mais bon, la douche au travail, pourquoi pas. Mais ça aura un coût non négligeable pour l’entreprise.

L’offre de leasing reste souvent limitée aux grandes agglomérations ou aux sièges sociaux bien connectés. Mais il y a un grand créneau à prendre pour les entreprises qui lancent différents modèles de vélos.

Enfin, un salarié qui change de boîte au bout d’un an peut se retrouver à devoir restituer le vélo ou à négocier son rachat. Mais il se sentira moins démuni qu’en rendant une voiture de fonction.

Bref, c’est un bon outil, mais pas une solution miracle.

Ce que dit la loi

Il n’existe pas d’obligation légale de proposer un vélo de fonction, mais les entreprises de plus de 50 salariés sur un site doivent avoir un plan de mobilité. Y intégrer des mesures en faveur du vélo peut faciliter sa validation.

Le forfait mobilités durables est cumulable avec le remboursement partiel d’un abonnement de transports en commun.

Le vélo de fonction n’est pas considéré comme un avantage en nature imposable si son usage reste professionnel. S’il est utilisable à titre personnel, l’entreprise peut choisir de le valoriser dans la rémunération globale, avec exonération partielle selon les cas.

Exemple concret de cofinancement

Une entreprise de 80 salariés propose à 20 salariés un vélo de fonction.

Les modèles coûtent chacun 4 000 euros.

Pour chaque salarié, ça donne :

- Coût global du vélo sur 3 ans : 4 000 € / 36 mois = ~111 € par mois

- Contribution de l’entreprise via le FMD

- Maximum exonéré = 900 €/an X 3 ans = 2 700 €

Cela représente 75 % du coût total

Reste à charge pour le salarié (non subventionné par FMD)

4 000 € - 2 700 € = 1 300 €
Sois ~36 € par mois pendant 3 ans

Ce montage est 100 % exonéré si :

- l’entreprise applique le FMD dans les règles,

- la mise à disposition est liée à l’usage domicile-travail,

- l’usage personnel éventuel est justifié (via contrat ou charte interne),

- le vélo n’est pas racheté à un tarif sous-évalué.

Exemple concret de leasing vélo

Certaines entreprises passent par des prestataires (Tim Sports, Azfalte, Zenride…) qui proposent des LLD avec assurance et entretien. Ces contrats incluent :

- une mensualité fixe (souvent entre 80 et 120 €/mois selon le modèle),

- une option de rachat possible en fin de contrat,

et parfois un reste à charge partagé avec le salarié.

Cela donne :

- Leasing vélo : 110 €/mois

- Participation de l’employeur via FMD : 75 €/mois (≈ 900 €/an)

- Participation du salarié : 35 €/mois

Cela colle à un modèle classique dans les entreprises : l’entreprise finance le maximum légalement défiscalisé, et le salarié complète si besoin.

Conclusion

Le vélo de fonction coche beaucoup de cases : pratique, vertueux, fiscalement intéressant et valorisant pour l’image employeur. Est-ce pour autant la solution miracle pour remplacer la voiture de fonction ? Pas encore.

Mais dans les entreprises qui jouent sérieusement la carte de la mobilité durable, c’est déjà un levier RH crédible. Et dans les villes congestionnées, il peut même devenir un véritable accélérateur de productivité, comme le diraient les CSP+ en mal de visibilité sur LinkedIn.

Puis, soyons honnêtes, un bon vélo pour une poignée d’euros, ça donne envie, non ?

Mots clés :

Commentaires ()

Déposer un commentaire

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/