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Un simple partenariat entre Nissan et Honda plutôt qu’une vraie fusion ?

Dans Economie / Politique / Industrie

Cédric Pinatel

Le nouveau président de Nissan confirme que les discussions continuent avec Honda malgré la rupture officielle des négociations annoncée il y a quelques semaines, mais il n’est plus forcément question d’une véritable fusion entre les deux entreprises.

Un simple partenariat entre Nissan et Honda plutôt qu’une vraie fusion ?
Le nouveau président-directeur général de Nissan, Ivan Espinosa. Photo MaxPPP.

Nissan travaille activement à l’amélioration de sa situation financière. Le constructeur japonais vient de se débarrasser de son président directeur général, arrivé à l’époque de l’arrestation de Carlos Ghosn quand le constructeur japonais faisait tout son possible pour reprendre de l’indépendance face à Renault.

Et les négociations avec Honda, stoppées brutalement il y a quelques semaines à la demande du désormais ancien président de Nissan, ont déjà repris comme l’a annoncé le responsable de la performance de Nissan Guillaume Cartier lors d’une table ronde avec les médias dans des paroles rapportées par les journalistes d’Inside EV.

Une collaboration sur des projets

Pour l’instant, l’idée de fusion totale avec Honda n’est semble-t-il plus vraiment sur la table. Ivan Espinosa, le nouveau président-directeur général de Nissan, évoque plutôt des partenariats techniques avec Honda dans le but de trouver une solution pour réduire drastiquement les coûts de production de ses modèles et notamment de ses SUV (ceux de Nissan et de la marque « premium » Infiniti commercialisés aux Etats-Unis).

« Imaginons qu’on mette en commun le développement de nos prochains SUV, les Nissan Pathfinder, Murano, Infiniti QX60 et QX65 avec Honda. Potentiellement, ce serait le moyen de faire d’énormes économies et de régler notre problème de cash-flow », explique le haut responsable de Nissan aux Etats-Unis Ponz Pandikuthira.

Une fusion uniquement si la collaboration ne suffit pas

La fusion totale avec Honda ne serait alors plus envisagée que si ces partenariats techniques ne suffisent pas à régler les problèmes actuels de Nissan.

De cette façon, Nissan pourrait conserver une vraie forme d’indépendance par rapport à Honda et cette solution règlerait aussi le problème de la valeur des actions possédées par Renault dans Nissan, le constructeur français craignant une forte dépréciation de cette participation en cas de fusion. Rappelons qu’en cas d’échec dans les négociations avec Honda, Nissan pourrait aussi se retourner vers le taïwanais Foxconn qui a indiqué à plusieurs reprises son intérêt à travailler avec le constructeur.

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