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Uber vs syndicats VTC : le point sur les discussions

Dans Pratique / Autres actu pratique

André Lecondé

L’affaire a quitté les radars de l’information mais elle suit son cours. Entre l’enseigne emblématique des véhicules de transport avec chauffeurs qu’est Uber et les professionnels de ce secteur, la tension est grande. Les conditions de travail et les rémunérations sont en cause. Née du libéralisme le plus exacerbé, la profession se dit qu’un peu de réglementation ne fait finalement pas de mal. L’Etat a été contraint d’entrer dans la boucle tandis que les taxis observent la situation pour ne pas être les dindons de la farce.

Uber vs syndicats VTC : le point sur les discussions

Reste une évolution. Du dialogue du sourd aux invectives et autres manifestations barbares, on vit une période de discussion entre Uber et les centrales syndicales. Celles-ci ont vu émerger une conscience professionnelle qui se traduit par une nouvelle sémantique. On parle défenseur des "tacherons du numérique" pour lesquels on réclame "un seuil de dignité" et on interpelle les candidats à l'élection présidentielle.    

Les palabres sont en cours. Il y a une intersyndicale qui réclame un retour à une commission de 20% (au lieu de 25%) et un minimum de course à 8 euros, contre 6 euros. Composée de trois organisations, elle demande aussi un relèvement des prix au kilomètre et à la minute, ainsi que la rémunération du temps d'attente des clients, qui n'est actuellement pas facturé.   

Deux autres mouvances indépendantes proposent notamment un minimum de course à 12 euros, estimant que c'est aux professionnels de fixer les prix, pas aux plateformes intermédiaires.

Un représentant juge que "tout le monde est maintenant d'accord pour dire que l'amélioration des conditions de vie des chauffeurs passera par un cocktail de mesures" et le but des réunions est "de se mettre d'accord sur les ingrédients". Ce qui semble être encourageant.

 On rappellera que le médiateur Jacques Rapoport a demandé à l'Etat d'être "prêt à fixer un tarif minimal payé par les plates-formes aux chauffeurs", c'est-à-dire un barème horokilométrique minimal, comme pour les taxis. . Selon les calculs du médiateur, un chauffeur indépendant doit travailler 60 heures par semaine et savoir maîtriser ses charges pour dégager un revenu net mensuel d'environ 1.700 euros, hors congés et couverture maladie ou accident.

Certes, mais c’est aussi pour ça qu’être taxi répond à des exigences particulières et des tarifs moins avantageux.

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