Uber passe un accord mondial avec BYD pour accélérer l’éviction des véhicules thermiques de sa flotte
Uber et BYD viennent d’annoncer un partenariat pluriannuel portant sur 100 000 véhicules. Cela concerne l’électrification de la flotte mais aussi le déploiement de futurs véhicules autonomes sur les plateformes du leader mondial du VTC.
Soleil radieux et aréopage prestigieux. Ce mardi 27 août, les cadres dirigeants de Uber sont venus rencontrer leurs homologues de BYD en leur siège de Shenzhen. Une manière d’officialiser en grande pompe de la coopération à long terme entre le constructeur automobile chinois et la société de VTC américaine. Une façon pour les deux directeurs, Dara Khosrowshahi (Uber) et Wang Chuanfu (BYD) d’apporter symboliquement la touche finale à l’accord divulgué entre les deux entités au cœur de l’été.
Pendant la trêve estivale, Uber et BYD ont annoncé une collaboration commune. Un « partenariat stratégique pluriannuel » dont les termes portent sur la mise à disposition par le constructeur asiatique de « 100 000 nouveaux véhicules électriques » destiné à équiper le parc de véhicules du leader mondial de VTC au cours des 5 prochaines années. Une étape supplémentaire pour la plateforme de VTC, sur le chemin de la transition de sa flotte vers la neutralité carbone. Uber ayant d’ores et déjà annoncé son intention de bannir tous les moteurs thermiques de sa flotte d’ici à 2030.
Cet accord mondial, englobe les principaux marchés de la plateforme VTC. À commencer par l’Europe et l’Amérique latine, avant d'étendre de toucher le Moyen-Orient, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les Etats-Unis, où Uber travaille déjà avec Tesla ne sont pas concernés.
Pas d’achat ferme mais des facilités d’accès
Contrairement à ce qu’avait pu faire Hertz avec Tesla en 2021, le partenariat entre Uber et BYD ne prévoit pas d’achat ferme de véhicules. Peut-être échaudée par la façon dont Hertz a vu la valeur résiduelle de ses Tesla fondre comme neige au soleil, la plateforme VTC a préféré négocier avec le constructeur chinois des conditions d’accès préférentiels au véhicules BYD. Les chauffeurs bénéficieront ainsi “d’offres de financement et de location, selon ce qui fonctionne le mieux pour les chauffeurs sur un marché donné”, explique Uber dans un communiqué. Le package prévoit également, selon les deux entités de réductions sur la recharge, l’entretien ou l’assurance du véhicule.
La fourniture de véhicules autonomes
Après avoir constaté « que les chauffeurs d’Uber passent à l’électrique cinq fois plus vite que les propriétaires de voitures privées, les enquêtes menées auprès des chauffeurs montrent que le prix des véhicules électriques et la disponibilité du financement restent les principaux obstacles au passage à l’électrique » Uber et BYD ont donc planché sur une solution permettant de faciliter l’accès à l’ensemble de la gamme des véhicules électriques du constructeur chinois. Pour Uber, BYD s’est naturellement imposé au regard des « prix abordables » de leurs véhicules, de « la large gamme » de modèles adaptée au covoiturage, mais également « des coûts d’entretien et de réparation plus faibles. » Par ailleurs chaque chauffeur sera libre de choisir l’offre de financement ou de location la plus appropriée.
Au-delà de l’électrification du parc automobile, l’accord entre les deux sociétés porte également sur les futurs véhicules autonomes de BYD qui seront déployés sur la plate-forme Uber. » Impossible de ne pas voir en filigrane la bataille à laquelle se livrent le géant chinois et Tesla sur le segment de la voiture autonome.
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