Toyota Yaris TS 133 ch (2007 – 2010), un second couteau inusable, dès 5 800 €
Dynamique plus que réellement sportive, la Yaris TS de deuxième génération concilie belles performances et grande compacité, ce qui lui confère une polyvalence rare. Tout en demeurant agréable et fiable !
Toyota a réussi un joli coup avec sa Yaris première du nom, lancée en 1998. Joliment dessinée, solide et fabriquée en France, elle a connu un succès enviable. Révélée au salon de Francfort 2005, sa descendante, toujours assemblée à Onnaing, capitalise sur les qualités qui ont tant plu à la clientèle. Carrosserie très compacte, pour faciliter le stationnement, habitacle astucieux doté d’une banquette coulissante, look sympa et fabrication sérieuse.
Elle doit cependant attendre fin 2006 pour se doter d’une version sportive TS. Celle-ci troque le 1,5 l de 105 ch de sa devancière contre un 1,8 l de 133 ch. Atmosphérique, ce dernier recourt à deux déphaseurs d’arbre à cames agissant en continu (double système VVTi) pour développer cette cavalerie, au régime raisonnable de 6 000 tr/min. Le couple maxi de 173 Nm est atteint à 4 400 tr/min, ce qui est plutôt élevé, mais voilà, la franco-japonaise s’en tient à 1 120 kg. Du coup, annoncé à 9,3 s, le 0 à 100 km/h semble plutôt intéressant, même si la Yaris TS n’ira pas défier une Renault Clio III RS, naturellement.
La catégorie n’est d’ailleurs pas la même, la Toyota s’affichant à un tarif très inférieur lors de sa commercialisation en février 2007 : 16 580 € en 3-portes, soit 20 500 € actuels selon l’Insee. Pour 1 500 € supplémentaires, on s’offre la 5-portes. L’équipement ? Il est complet : clim auto, radio MP3, jantes alu de 17, démarrage sans clé, ESP, vitres et rétros électriques… En option, on trouve le GPS, le radar de recul ou encore le Bluetooth. Seulement, la Suzuki Swift Sport, offrant déjà 125 ch, est 1 000 € moins chère.
Malgré tout, Toyota ne nourrissait pas de grandes ambitions commerciales pour la Yaris TS, dont il espérait écouler un petit millier d’exemplaires en France annuellement. Elle disparaît fin 2010, quand la Yaris se voit renouvelée.
Combien ça coûte ?
La Yaris TS ne perd plus de valeur, et se déniche dès 5 800 € en bon état, en affichant plus de 150 000 km au compteur. A 6 500 €, le kilométrage tombe autour des 100 000 km, alors qu’à 7 500 €, on accède à un exemplaire d’environ 80 000 km.
Quelle version choisir ?
Le choix se limitant entre 3 et 5 portes, il est affaire de préférence personnelle.
Les versions collector
Comme souvent, ce seront celles en parfait état d’origine, affichant un faible kilométrage (moins de 30 000 km). Elles sont rarissimes.
Que surveiller ?
A l’instar de bien des Toyota, la Yaris TS se signale par sa grande fiabilité, à condition d’avoir été sérieusement entretenue. Son moteur, doté d’une distribution par chaîne, ne souffre pas de tare notable, non plus que la boîte de vitesses.
Cela dit, des rappels ont eu lieu, qui concernent la colonne de direction, l’isolant phonique ou encore la pédale d’accélérateur. On relève aussi quelques cas de capteur d’ABS oxydé : rien de méchant. Globalement, peu de citadines, surtout sportives, garantissent un usage aussi serein que celui de cette Yaris !
Au volant
A bord de la Toyota Yaris 1.8 TS, on n’est franchement pas subjugué par l’aspect des plastiques. Mais on est impressionné par la fonctionnalité du tableau de bord, contenant trois rangements fermés et des supports pour bouteille d’eau. Bien vu !
A l’arrière, on apprécie la banquette coulissante et le coffre à double fond, même si l’espace est juste dans la bonne moyenne. A l’avant, on profite d’une excellente position de conduite (volant réglable dans les deux plans) et d’un siège agréable.
Le moteur, vif, se signale aussi par sa souplesse en ville, alliée à une certaine douceur, à l’instar de la commande de boîte. Sur route, il garantit de bonnes reprises, y compris en 5ème, mais il faut attendre de passer les 4 000 tr/min pour obtenir un peu de caractère. Rien à voir avec le bloc d’une Swift Sport, bien plus rageur.
Et comme le rapport final est court (31,8 km/h pour 1 000 tr/min), la Yaris est assez sonore sur autoroute, même si elle demeure très supportable. Le châssis est à l’aune du moteur : efficace mais pas très sportif. La Toyota acceptera gentiment placer sa poupe si on la brusque lors de l’inscription en virage et fera preuve d’une certaine agilité, mais elle se montre surtout prévenante. En somme, il s’agit d’une petite GT rapide, très homogène, polyvalente et relativement confortable, malgré une suspension logiquement ferme. De surcroît, elle freine très bien et boit relativement peu : 7,5 l/100 km.
L’alternative youngtimer
Toyota Yaris 1.5 TS (2001 – 2006)
Première Yaris un peu sportive, la TS joue la vitalité plus que les performances pures, avec ses 106 ch. Et ça marche : elle se montre très amusante à conduire, plus en tout cas que sa descendante. Revers de la médaille, elle marque nettement le pas côté confort, insonorisation et équipement.
En clair, elle sera plus gratifiante que la TS de seconde génération en conduite sportive mais plus fatigante en usage quotidien. Heureusement, elle se montre très fiable, même si elle sera, en raison de son âge, un peu plus vulnérable à la corrosion. Restylée légèrement en 2003, elle se décotte à partir de 3 000 €.
Toyota Yaris 1.8 TS (2007), la fiche technique
Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 798 cm3
Alimentation : injection électronique
Suspension : jambes McPherson, triangles, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
Transmission : boîte 5 manuelle, traction
Puissance : 133 ch à 6 000 tr/min
Couple : 174 Nm à 4 400 tr/min
Poids : 1 120 kg
Vitesse maxi : 194 km/h (donnée constructeur)
0 à 100 km/h : 9,3 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Toyota Yaris TS 1.8, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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