C'était un coup d'essai et cela pourrait très rapidement tourner en coup de maître. La pige que le double Champion du Monde Supersport, Kenan Sofuoglu, s'est offerte à Estoril avec le team Technomag CIP a marqué les esprits et pas mal d'obervateurs attendent ce week-end de Valence avec impatience, pour voir si le Turc est capable de montrer à nouveau l'étincelant style dont il a irradié le Moto 2 à peine débarqué.
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La formule n'est pas si courante dans un monde des Grands Prix dominé par les Espagnols qui ont supplanté les Italiens et espèrent en des passeports britanniques pour étoffer son plateau. Il n'y a donc pas de mal à la répéter à satiété pour mieux la rappeler aux investisseurs tricolores.
Dans une interview exclusive qu'il nous avait accordé début août, Hervé Poncharal nous avait promis qu'en 2011, il y aurait bel et bien un tricolore dans son équipe de Moto 2. Parole tenue puisque voici qu'au soir d'Estoril, on apprend que le team Tech3 confiera ses prochaines Mistral 611 à notre Mike Di Meglio national et au rouquin britannique Bradley Smith.
C'est le genre de course qui restera gravée dans les mémoires. Sur un tracé d'Estoril séchant que les Moto 2 abordaient pour la première fois de leur courte histoire avec des slicks, le Grand Prix du Portugal de la spécialité a été époustouflant, avec des bagarres à tous les étages, des remontées incroyables, des attaques à la hussarde et un final inédit.
Les prétendants au Moto 2 poussent au portillon en cette fin de saison propice aux dernières négociations. Pour les frères Espargaro, la messe est dite puisque Pol montera de la 125 avec le team Tuenti qui l'emploie cette année sur la Derbi, alors que Aleix descendra du Moto GP pour retrouver la structure Pons.
A l'image de la catégorie reine, le Moto 2 et le GP125 ont eu à subir des frasques du ciel pour mieux se retrouver contraints à distribuer leurs places sur la grille de départ suivant un savant calcul des chronos établis lors des séances libres. A ce jeu arithmétique, ce sont deux pilotes qui sortent vainqueurs, soit Bradley Smith et Gabor Talmacsi.
Qu'on se le dise, la côte de popularité de Scott Redding est en pleine ascension. Ses derniers résultats en Moto 2, mais aussi son passeport britannique, ne sont pas pour rien dans cette sympathique inflation dans le paddock d'une Dorna qui verrait d'un bon oeil sa promotion au sein de la catégorie reine.
Mike Di Meglio s'est enfin fait remarquer favorablement dans une catégorie Moto 2 où il a eu jusque là toutes les peines du monde à mettre un pied devant l'autre. Englué dans le peloton alors que son équipier n'avait de cesse de se présenter comme un prétendant à la victoire depuis le passage du team Aspar au châssis Suter, le Français est devenu l'oublié des tablettes des équipes pour 2011.
Les conditions dantesques du début de meeting, avec un site de Phillip Island inondé qui a dû repousser de deux heures l'entame des hostilités, puis les violentes chutes dues à la piste détrempée et aux vents forts qui l'ont balayée, ont sérieusement posé la question de l'opportunité de la date du Grand Prix d'Australie au calendrier du Moto GP.
Jusque là sa campagne avait été pour le moins erratique, voire même dramatique. Un début avec un team Scott englouti par les soucis financiers, une pige en Moto GP chez Interwetten peu probante, aux premières loges lors du drame fatal à Tomizawa, ce n'est rien de dire que le rugeux Alex De Angelis avait été jusque là malmené par les circonstances.