Depuis le début d’année, la gestion du stationnement n'est plus du ressort de l'État, mais des communes. À l'image de Paris, beaucoup d’entre elles ont fait appel à des sociétés privées. Un nouveau système normalement plus simple mais qui connaît un démarrage très difficile notamment dans la capitale.
Anne Hidalgo est l’édile de Paris depuis seulement 2014 mais, dans un entretien au Journal du dimanche, elle revendique les bienfaits de son plan de lutte contre la voiture en clamant, à qui veut l’entendre, qu’il a permis de faire baisser de 30 % la pollution de l'air dans la capitale en… dix ans. Nous sommes pourtant bien en 2018, mais l’élue socialiste depuis quatre ans, et non dix, en a cure.
Basé sur la vignette Crit'Air, le calendrier dévoilé par Anne Hidaldo suit une logique. Après avoir banni en 2017 les véhicules Crit'Air 5, elle compte interdire dans la capitale les catégories 4 puis 3.
Deux ans après la COP21, Paris accueille à nouveau un sommet international sur le climat. L'occasion pour de nombreux politiques du monde entier de se réunir et de discuter de l'avenir de l'environnement. Certains ont voulu justement marquer le coup, comme l'ancien Sénateur Arnold Schwarzenegger, qui a rejoint Anne Hidalgo à vélo. Vert, évidemment.
Le 5 décembre 2017, Caradisiac mettait en ligne l’article « Anne Hidalgo prône le métro, mais se déplace uniquement... en voiture ». Le 8, une journaliste réputée du Monde commentait notre reportage sur son compte Twitter. L’un des conseillers d’Anne Hidalgo, Matthieu Lamarre, a alors tenté de nous décrédibiliser en utilisant des arguments qui mettent en évidence son arrogance, une forme d’incompétence et le malaise de la mairie face à notre enquête.
Enquête exclusive - Anne Hidalgo prône le métro, mais se déplace uniquement... en voiture (vidéo)
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Anne Hidalgo, la Maire de Paris, ne cesse d'exhorter les automobilistes à ne plus prendre leur voiture dans la capitale. Pour savoir si elle est exemplaire, Caradisiac l'a suivie pendant deux mois. Voici le compte-rendu de notre enquête qui impose deux conclusions : Anne Hidalgo ne se déplace qu'en voiture (électrique) et se gare sur des places interdites. Un constat qui nous a incités à lui adresser la lettre ci-dessous.
L'objectif de la mairie de Paris est clair et parfaitement assumé: diminuer drastiquement la place de la voiture au nom de la lutte antipollution. Pour ce faire, les pouvoirs publics emploient la manière forte. Bien trop forte en fait, et pour des résultats peu tangibles.
La circulation des véhicules à Paris est décidément un sujet brûlant. Pèle mêle, on a déjà eu droit à la piétonisation des voies sur berge, aux vignettes écologiques discriminantes, et les carrefours sans feux tricolores vont apparaître tandis que la fin des véhicules à propulsion thermique a déjà été annoncée. Et ce n’est pas fini. L’arrivée des véhicules autonomes, ou l’apparition de nouvelles formes de mobilités partagées, qui vont du covoiturage à l’autopartage, changera encore la donne. Mais il y aura une constante : il faudra payer pour rouler.
Après les voitures à moteur diesel (en 2024), Anne Hidalgo souhaite bannir de la capitale les modèles à moteur essence d'ici 2030, un délai relativement court. Dans douze ans, 80 à 90 % du parc automobile pourrait donc être interdit dans Paris !
L’organisme de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, Airparif, n'a pas constaté d'impact significatif sur le niveau de pollution dans la piétonisation de la rive droite, effective depuis plus d’un an et décidée par la maire de Paris, Anne Hidalgo.