« SURVIES »: une expo pas comme les autres
Voilà une exposition d'un genre un peu particulier mise en place en ce moment même et jusqu'au 20 avril prochain au cœur même du site de la Défense à Paris. La photographe Catherine Cabrol expose 31 portraits d'hommes et de femmes accidentés de la route, avec entre autres le soutien de la sécurité routière et l'association « Les yeux de la Terre », dont Raymond Depardon est le président d'honneur. C'est pour elle le moyen de montrer des êtres humains comme vous et moi dont la vie a basculé en une fraction de seconde et a changé le cours de cette vie justement pour le reste de leurs jours.
Ne vous attendez pas à des clichés ultra violents avec du sang et des véhicules accidentés de partout. Simplement 31 portraits en noir et blanc d'hommes et de femmes qui ont gardé des séquelles de leurs accidents de la route et qui racontent comment ils ont vécu cette épreuve. Un moyen pour la photographe de rappeler qu'il y a 12 personnes par jour qui meurent dans un accident mais également une centaine qui finissent hospitalisées.
Michèle Merli qui soutient fortement cette exposition explique : « Les accidents de la route sont des drames humains qui touchent des familles entières. Ces 31 hommes et femmes qui témoignent sur le parvis de La Défense ont failli perdre leur vie et resteront à jamais marqués par leurs blessures. Il n'aura fallu qu'un centième de seconde pour que leur avenir et celui de leurs proches soient complètement bouleversés. Le courage, la force et l'abnégation dont ils font preuve doivent nous convaincre d'adopter une attitude plus protectrice pour les autres et pour nous-même ».
Parmi tous ces clichés, un a retenu mon attention. Celui de David, 27 ans ayant subi un accident de moto. Il roulait à 70 km/h sur l'autoroute pendant les heures de pointe. Un voiture déboîte sans regarder et le percute, il passe sous le rail de sécurité et se retrouve sur la voie de circulation d'en face. Malgré les douleurs, il réussi à se réfugier près du rail en attendant les secours. Son bras est sectionné sous sa veste de moto. Aujourd'hui, il a pu récupérer 80% de la mobilité de son épaule et 10% de son coude, mais pas sa main. Il a dû s'adapter, ainsi que sa famille à un nouveau mode de vie. Mais il ne peut s'empêcher de croire en une véritable injustice : « Le stress des embouteillages ne peut pas justifier la conduite de certains ! »
Une expo qui mérite de s'y arrêter, même si on a un emploi du temps surchargé.
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