2. Sur route  : une surprenante Mégane

Au-delà du style et de l’ambiance intérieure bien distincts, la Megane et la Ioniq se démarquent surtout par leur comportement sur la route. Dès les premiers tours de roues, la française met en avant son dynamisme. Une caractéristique due en partie à son poids inférieur de 1 630 kg contre 1 900 kg pour la Ioniq. Sans surprise, cet écart conséquent a des répercussions. On découvre une Mégane nettement plus vive et agile que la Ioniq. La corénne mise sur son confort, mais il ne faut pas croire que celui de la française ne le soit pas, car ce n’est pas le cas. La Mégane s'affirme avec son compromis avec une direction plaisante et cela va de pair avec une meilleure insonorisation des bruits de roulement et d’air.  Les mouvements de caisse sont très bien maîtrisés.  La Mégane offre donc un tempérament proche d’une thermique, car son poids ne se fait pas trop sentir. La Ioniq 5 reprend globalement les mêmes qualités mais toute en étant un cran en dessous.

La supériorité de la Mégane se retrouve aussi en ce qui concerne la motorisation puisque son bloc est plus puissant (160 kW contre 125 kW), mais il se montre moins coupleux que la Ioniq 5 (300 Nm /350 Nm). Mais cela n’empêche pas la française d’être plus énergique avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,4 s contre 8,5 s.

Au-delà de leurs qualités dynamiques, Hyundai et Renault ont des politiques bien distinctes en matière de motorisations. En effet, la Ioniq 58 kWh représente l’entrée de gamme car la berline coréenne est aussi disponible avec une batterie de 73 kWh avec des puissances moteurs de 218 et même 306 ch pour la version 4 roues motrices alors que la Mégane E-Tech 60 kWh constitue le haut de gamme puisqu’une déclinaison 40 kWh va prochainement être ajoutée au catalogue.

En matière de consommation, nos deux rivales sont relativement sobres, même si la Mégane s’en sort mieux. Ainsi, nous avons relevé une moyenne de 16,8 kWh/100 km avec la française contre 17,5 kWh/100 km pour la Ioniq 5. L’autonomie réelle est par conséquent de 357 km pour la Mégane et 330 km pour la Ioniq. Loin par conséquent de celles annoncées par les deux marques qui sont pour rappel d’au minimum 428 km pour la Renault et 384 km pour la Hyundai.  Avantage léger pour la berline au losange et cela se confirme avec la charge à domicile puisqu’elle est capable d’accepter jusqu’à 22 kW alors que la Hyundai elle se contente seulement de 11 kW. En revanche, cette dernière prend largement sa revanche lorsqu’on évoque  les recharges rapides. C’est d’ailleurs le point faible de la Mégane qui peut supporter des charges pouvant aller jusqu’à 130 kW alors que la Ioniq, elle tolère des charges atteignant des pics à 230 kW. Ainsi, la Mégane récupère 100 % de sa batterie en 1 h 15 tandis que la Hyundai retrouvera 80% de sa capacité en 18 min.