2. Sur la route
Le D-Max est bel et bien un pick-up ! Malgré des progrès évidents, le confort n’est décidément pas la qualité première de ce type de véhicules. Il est vrai que le pont rigide et les solides lames de flexion à l’arrière, si pratiques pour supporter la charge de la benne, n’arrangent rien surtout pour les passagers arrière en version double cabine. Cependant malgré cette critique inhérente aux pick-up, le dernier D-Max a progressé avec notamment des prises de roulis davantage contenues.
Soulignons également l’efficacité du système TCS qui apporte un vrai plus en gérant efficacement la motricité et la stabilité. En outre, le D-Max dispose d’une transmission 4x2/4x4 enclenchable, soit la possibilité de rouler en mode propulsion (roues arrière) ou en quatre roues motrices grâce à l’action d’une molette à condition d’avoir les roues droites et de rester en deçà des 100 km/h. Précision, la gamme courte ne peut s’enclencher qu’à l’arrêt. Le D-Max est disponible avec deux nouvelles boîtes : manuelle à 6 rapports peu précise ou automatique à 6 rapports lente mais confortable. À noter que les ingénieurs nippons conseillent de démarrer sur le deuxième rapport car le premier, doté d’un étagement très court, a été pensé pour les professionnels utilisant des remorques.
Mais un pick-up est aussi un formidable outil grâce à ses capacités en tout-terrain. Or sur ce point, le D-Max monte sur le podium. Son important empattement peut gêner, tout comme ses pare-chocs mais dans l’absolu, rien à redire. En configuration Space (60 % des ventes), son angle d’attaque (30°), son angle de fuite (22,7°) et son aptitude au dévers (49°) permettent de surmonter de nombreuses difficultés. Et pour les plus exigeants, Isuzu a, bien évidemment implanté une transmission intégrale dotée d’une gamme courte qui, selon l’expression consacrée, permet de « grimper aux arbres ». En outre, le D-Max, à l’instar de ses principaux rivaux, propose des aides électroniques pour contrôler la vitesse en pente (HDC pour les descentes et HSA pour les montées).
Sous le capot se trouve désormais un inédit bloc diesel 1.9 de 164 ch, homologué Euro 6. Résultat, le constructeur japonais annonce un meilleur rendement de son moteur avec notamment une consommation moyenne de 6,8 l/100 km. Nous n’avons pu vérifier précisément cette valeur mais après notre essai, ce chiffre nous paraît vraiment optimiste et devrait plutôt dépasser les 9 l/100 km en usage mixte surtout avec une benne pleine. Les émissions de CO2 sont à l’avenant avec 168 g/km. La fiabilité a normalement été aussi optimisée. Isuzu a déclaré que « la conception du moteur est issue de la technologie poids-lourds que nous maîtrisons parfaitement puisque c’est l’essentiel de notre activité en Asie ». Mais, le véritable progrès de ce moteur provient du silence de fonctionnement. Les efforts d’Isuzu pour atténuer le bruit du moteur sont palpables dès les premiers kilomètres. En revanche, l’agrément de conduite est loin du compte. L’ESP bride excessivement le D-Max à la moindre hausse de rythme. Bannir le sur-braquage et les accélérations franches. De même, le couple de 360 Nm en arrivant au-delà de 2000 tr/mn, est bien trop haut… un comble pour diesel.
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