Sur l'autoroute, la somnolence et les manœuvres dangereuses sont les principales causes d'accidents
En 2016, 169 personnes ont perdu la vie sur le réseau payant. 27 % des accidents sont causés par la fatigue. Fait inquiétant : ces derniers mois, le nombre d'accidents avec des agents autoroutiers s'est envolé.
Chaque été, l'ASFA (Association des Sociétés Françaises d'Autoroutes) fait le bilan des accidents de l'année précédente. Un timing qui permet d'appeler les automobilistes à la prudence au moment des grands départs en vacances. Les autoroutes concédées restent le réseau le plus sûr, avec selon l'AFSA « un niveau de sécurité cinq fois supérieur aux autres infrastructures routières ». L'année dernière, 169 personnes ont perdu la vie sur l'autoroute, cinq de moins qu'en 2015. C'est seulement 5 % de la mortalité totale (3 477 décès en 2016). 28 % des accidents ont eu lieu la nuit, alors que la période 22 heures - 6 heures ne représentait que 9 % du trafic.
Les plus jeunes responsables de manœuvres dangereuses
La somnolence reste la première cause d'accidents mortels. En 2017, ce facteur est intervenu dans 27 % des accidents. Ces derniers arrivent principalement la nuit, mais aussi en début d'après-midi, lorsque la digestion du déjeuner fatigue l'organisme. On ne le dit jamais assez : toutes les deux heures, une pause s'impose, et si vous piquez du nez au volant, arrêtez-vous : une courte sieste de 10 à 15 minutes vous requinquera.
20 % des accidents mortels sont la conséquence de manœuvres dangereuses (dont 53 % d'entre eux par des personnes de moins de 35 ans) et 16 % par l'inattention. Les conducteurs sont de plus en plus dérangés par les objets connectés. D'ailleurs, les pics des accidents liés à ce facteur sont constatés entre 7 et 8 heures et de 17 à 20 heures.
Un ouvrier d'autoroute a été tué en mars
La vitesse reste une cause importante d'accidents, elle intervient dans 16 % des cas. Sont particulièrement concernés par les excès de vitesse les hommes de moins de 35 ans. Bonne nouvelle en revanche : le nombre d'accidents associés à la consommation d'alcool, drogues ou médicaments a baissé (22 contre 37 en 2015).
L'Asfa profite de ce bilan annuel pour tirer à nouveau la sonnette d'alarme concernant les chocs avec des agents autoroutiers. Leur nombre est en hausse régulière depuis cinq ans. Il y en a eu 124 l'année dernière, en raison principalement de la somnolence et du manque d'attention.
Et la situation est catastrophique en 2017 puisqu'au cours du premier semestre, 94 accidents ont déjà été enregistrés. Le 14 mars, un ouvrier autoroutier a perdu la vie lors d'une intervention sur l'A1.
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