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Sondage - Téléphone au volant : selon vous, faut-il durcir les sanctions ?

Dans Pratique / Sécurité

Florent Ferrière

Une enquête de la Prévention Routière montre que de nombreux conducteurs téléphonent au volant en tenant l'appareil à la main. Pour lutter contre ce phénomène, la Sécurité Routière demande de son côté des sanctions plus sévères.

Sondage - Téléphone au volant : selon vous, faut-il durcir les sanctions ?

À n'en pas douter, vous avez déjà tous croisé un conducteur avec son téléphone à la main, une situation dangereuse qui vous a fait pester. C'est bien connu, au volant, les fautifs sont toujours les autres. Mais vous, êtes-vous blanc comme neige en la matière ?

Une nouvelle étude dénonce les comportements dangereux

Les smartphones ont pris une telle place dans notre vie qu'il est devenu difficile de s'en défaire. Appels, SMS, mails, réseaux sociaux : pour certains, le téléphone sonne ou vibre des centaines de fois par jour. C'est quasiment mission impossible de résister à la tentation, même lorsqu'on sait que l'on se met en danger et dans l'illégalité. L'attention et le regard sont ainsi détournés de la route.

Les mauvais comportements des Français au volant sont connus. Ils sont à nouveau mis en lumière avec une enquête inédite de la Prévention Routière, qui a observé un peu plus de 20 000 véhicules dans près de 80 villes entre janvier et mars 2017. 7 % des conducteurs observés étaient en train de téléphoner en roulant. Pire, pour 40 % d'entre eux, l'appareil était dans la main. À l'arrêt (stop, feu rouge…), 13 % des conducteurs ont été vus avec leur smartphone.

La Prévention Routière tire également la sonnette d'alarme à propos des conducteurs qui téléphonent même dans des zones où il y a des piétons ou lorsque la circulation est dense. Pour Maître Jehanne Collard, avocate des victimes de la route, "on comprend mieux l’augmentation spectaculaire du nombre d’accidents en ville et celle des victimes parmi les piétons et les cyclistes".

Quelles sont les sanctions ?

Pour l'instant, être pris la main dans le sac est sanctionné par une contravention de 4e classe, avec une amende forfaitaire de 135 € (minorée à 90 € si payée dans les 15 jours) et un retrait de 3 points sur le permis de conduire. Il est interdit d'avoir en main son téléphone quelle que soit son utilisation, même si ce n'est pas pour passer un coup de fil. Par exemple, regarder dans les menus pour lancer une musique n'est pas autorisé.

Il est de plus interdit d'utiliser des oreillettes, écouteurs et casques. On rappelle que la plupart des voitures neuves sont désormais équipées de fonctionnalités pour coupler son téléphone à la voiture, du Bluetooth aux systèmes de type Apple Car Play. Si ce n'est pas le cas, il est aisé de trouver dans les centres-auto des systèmes à installer dans son véhicule. Pour toucher le téléphone, la voiture doit être stationnée.

Des sanctions déjà sévères mais pas assez appliquées

En 2015, 318 000 conducteurs avaient été verbalisés pour l'usage du téléphone en conduisant, ce qui reste bien peu. La raison principale est que c'est une infraction qui n'est pas simple à verbaliser en masse, puisqu'un contrevenant doit être pris sur le fait par un gendarme ou un policier en patrouille ou posté sur le bord de la route. Pour lutter davantage contre ces infractions, il faut donc déployer du personnel sur le terrain… ou automatiser la sanction. Un premier pas a été fait en ce sens il y a quelques mois, avec la publication d'un décret qui permet de verbaliser par vidéosurveillance et par radar. Un agent assermenté peut donc vous voir faire via une caméra et vous envoyer le PV à domicile. Le déploiement de radar semble plus hypothétique. On imagine qu'une technologie capable de détecter une situation de téléphone au volant sans contestation est une sacrée affaire.

Le projet de renforcer les sanctions, mais comment ?

Le journal le Parisien révèle que la délégation interministérielle à la sécurité routière va bientôt proposer au ministre de l'Intérieur un renforcement des punitions. Un responsable de la délégation déclare à nos confrères du Parisien : « face à des automobilistes qui ont un comportement d'addiction à leur téléphone, il faut renforcer les sanctions ». Plusieurs pistes peuvent être envisagées. On peut déjà augmenter le prix de l'amende ou retirer davantage de points. Mais on peut aller aussi plus loin en instaurant par exemple des suspensions de permis d'une durée de plusieurs mois en cas de récidive comme c'est déjà le cas pour d'autres infractions.

La Prévention routière insiste tout de même sur le fait qu'elle souhaite avant tout améliorer la sensibilisation. Elle vient de mettre en place une nouvelle campagne de communication. Elle demande aussi que la sensibilisation soit intégrée à la formation des conducteurs.

L'association 40 millions d'automobilistes est déjà montée au créneau contre l'idée de renforcer les sanctions. Pour Daniel Quéro, son président, "135 €, c'est déjà un huitième du salaire d'un smicard". Surtout, il précise que les retraits de points conduisent à l'annulation du permis mais "les automobilistes continuent malgré tout à conduire (...). Preuve en est : plus de 600 000 conducteurs parcourent les routes de France sans permis de conduire". Pour Pierre Chasseray, délégué général de l'association, "ce qu'il faut, ce n'est pas punir davantage, mais sensibiliser et convaincre. Un automobiliste conscient de la gravité et de la dangerosité de son comportement ne le reproduira plus". Il propose de mettre en place des stages de sensibilisation donnés par des centres agréés.

Maintenant, c'est à vous de voter et de réagir.

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