Hausse des ventes de voitures écologiques, une consolation pour Nicolas Hulot ?
Nicolas Hulot a démissionné ce matin de son poste de ministre de l'Ecologie en raison d'un manque de soutien au sein du gouvernement, mais également dans la société. Pourtant, comme le montrent les chiffres de ventes du mois de juillet, une inversion du marché automobile français semble avoir lieu : pour la première fois, les ventes de véhicules électriques et hybrides ont grimpé tandis que celles des modèles thermiques ont chuté.
Sale journée pour le gouvernement : Nicolas Hulot quitte le ministère de l'Ecologie. Cette annonce surprise faite à nos confrères de France Inter a eu lieu - comble de l'ironie - le jour où on apprend que les ventes de véhicules écologiques ne se sont jamais aussi bien portées selon le Commissariat général au développement durable (CGDD).
Ainsi, au mois de juillet dernier, les ventes de diesel ont diminué de 0,2 % et celles d’essence de 0,5 %, alors que celles des modèles « verts » progressent de 0,7 % avec 10 862 ventes. En parts de marché, les essences sont à 54,9 % des ventes contre 38,7 % pour les diesels et 6,3 % pour les véhicules propres. Un niveau historique pour ces derniers ! Reste maintenant à patienter quelques mois pour savoir s’il s’agit d’un phénomène structurel et non pas juste conjoncturel.
Certains indicateurs sont toutefois au vert. Ainsi, les deux craintes des clients pour les véhicules électriques à savoir l'autonomie réduite et le prix d’achat disparaissent progressivement. A l’image de la dernière Renault Zoé, modèle électrique le plus vendu en Europe mais également en France, les constructeurs proposent des autonomies de plus en plus importantes qui avoisinent les 400 km. Certains constructeurs comme PSA vont revenir sur le marché des véhicules hybrides rechargeables avec par exemple la 508 et la DS7. De quoi élargir encore l’offre disponible aux clients.
Il demeure toutefois un frein conséquent : le prix. Malgré les aides étatiques, les tarifs des électriques et hybrides sont toujours plus onéreux que ceux des thermiques. Il est donc essentiel que les incitations gouvernementales restent d’actualité et d’un montant identique, ce qui n’est pas forcément garanti. Leur baisse pourrait avoir des répercussions directes sur les ventes et par conséquent briser cet élan. Les experts prévoient d’ailleurs que si la tendance se confirme, les prix des électriques et hybrides ne devraient pas croiser ceux des thermiques avant 2030.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération