Sept cols en Suisse : la conquête de l’Ouest
Pendant l’été, la Route de Nuit évoque les routes mythiques… de jour comme de nuit.

Notre route visite la Suisse profonde. Appenzell est à ce titre caricatural. Ce village cultive ses images folkloriques dans un environnement délicieusement naïf. Il accumule les repères rassurants, qui vont du nain de jardin à la williamine, mais cette carte postale cache la réalité d’un canton qui est le plus conservateur et le plus intolérant de la Confédération.
Très vite, après avoir traversé l’élégante villégiature de Lech, la route s’échappe vers les cols de Flexen (1 773 m) et Arlberg (1 793 m) et le paysage prend toute sa grandeur aux confins de la frontière italienne, aux cols de Finstermünz (1 188 m) et de Reschen (1 508 m).
Après cette incursion italienne, retour vers la Suisse pour franchir le col du Fuorn (2 149 m), puis redescendre vers la vallée de l’Inn. La route monte vers le col de la Fluëla (2 383 m). Le cadre est austère, taillé au milieu des éboulis et de traînées de neige qui ne s’estompent jamais. Plus bas, Davos somnole quand elle n’accueille pas le Forum économique mondial.

C’est à nouveau par le col de la Fluëla que l’on redescend vers l’Engadine, cette belle vallée de l’Inn qui conduit à Saint-Moritz, la station chic où André Citroën aimait passer du temps avec son ami Charlie Chaplin. tout en lui vantant les avantages de ses autochenilles.

Le canton des Grisons (Graubünden) a vu se développer un parler singulier, reconnu comme quatrième langue officielle de la Confédération helvétique depuis 1938 : le romanche, mélange de français et d’italien. Les grosses maisons engadinoises sont remarquables par leurs proportions massives, leurs fenêtres à ébrasement et leurs décorations réalisées selon la technique du « sgraffite » (grattage de l’enduit de lait de chaux pour faire apparaître le crépi).

La montée vers le col de Spluga à 2 113 m, mène vers Bellinzona avec les trois châteaux médiévaux qui rythment les fortifications de la ville. La vue depuis le col de la Furka, le plus élevé du périple, (2 431 m) les sommets de l’Oberland bernois.
Un itinéraire à emprunter plutôt avec une Alpine A290 qu’avec une limousine…
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