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Sécurité routière: des chiffres qui inquiètent

Dans Pratique / Sécurité

Pierre-Olivier Marie

Jamais les Français n’ont circulé dans des voitures aussi sûres, et jamais on n’a compté autant de radars au bord des routes. Pourtant, les statistiques de la Sécurité routière repartent à la hausse depuis le début de l’année. Pour les associations de victimes de la route, la faute en incombe notamment aux récents assouplissements de l’arsenal répressif.

Sécurité routière: des chiffres qui inquiètent

Avec 31% de hausse du nombre de tués en mars, à quoi s’ajoute une progression de 10% de celui des blessés, les dernières statistiques de la Sécurité routière ne laissent d’inquiéter. Ces chiffres s’inscrivent dans une tendance à la hausse au premier trimestre, avec 13% de morts en plus sur les routes par rapport à la même période en 2023. Cette situation nous permet d’assister à un phénomène intéressant, qui voit d’un côté les pouvoirs publics rappeler que ces valeurs équivalent à ceux de 2019 (avant Covid, donc), ce qui revient à en relativiser - un peu -  l’importance, et de l’autre des associations qui en soulignent la gravité. « Les accidents sont de plus en plus graves (+9% d'accidents corporels, +10% de blessés graves, +31% de tués) et nous savons pertinemment que le facteur aggravant des causes d'accidentalité est la vitesse », tonne ainsi la Prévention routière dans un communiqué envoyé ce mardi. « Cette hausse du nombre de morts est directement en lien avec les annonces du gouvernement sur la fin de la perte d'un point pour les petits excès de vitesse. » Faut-il y voir une façon pour l’association d’exister, elle qui profite opportunément de l’occasion pour relancer un appel aux dons? Peut-être un peu…
Il n’en demeure pas moins qu’après une année 2023 encourageante, avec pour la première fois depuis 1926 un nombre de tués sur les routes inférieur à 3 200 (hors années Covid), les résultats récents ne sont pas bons. Et coïncident, il est vrai, avec les annonces d’une plus grande clémence des autorités vis-à-vis des automobilistes circulant à moins de 5 km/h au-delà des limites autorisées. Si les contrevenants restent redevable d’une amende, cette infraction n’est en effet plus sanctionnée d’une perte de points depuis le 1er janvier.

Les Français roulent moins, et pourtant...

De quoi expliquer le relâchement généralisé, lequel se traduit aussi par une hausse du nombre de victimes parmi les utilisateurs de 2 roues motorisés (+11%) et des cyclistes (+14%, alors même que ceux-ci n’ont de toute façon rien à craindre des radars)? Certes pas entièrement, mais on réalise à quel point la communication est importante en matière de sécurité routière. On en avait eu l’illustration en 2002 et 2003, les deux années précédant le déploiement des radars automatiques. A l’époque, Jacques Chirac avait fait de la route une cause nationale et les pouvoirs publics avaient multiplié les mesures répressives (aggravation des sanctions pour non-port de la ceinture, sanctions plus sévères contre l’usage du téléphone au volant, contre l’alcoolémie, et bien sûr le déploiement des premiers radars en novembre 2003, etc.). Résultat : le nombre de victimes de la route avait baissé de 6,2% en 2002, puis de 9,2% en 2003, essentiellement par la « magie » d’une communication intensive.

Sécurité routière: des chiffres qui inquiètent

Les mauvais résultats de mars 2024 apparaissent d’autant plus fâcheux qu’ils s’inscrivent dans un contexte de circulation moindre, ce qu’illustre un recul de 7,7% de la consommation de carburant routier sur la période considérée. Même si le parc s’électrifie, avec un peu plus d’un million de modèles à batterie en circulation à la fin 2023 (contre environ 700 000 en 2022), ce ne sont pas les modèles à piles qui expliquent cette baisse d’appétit pour le pétrole. Si les Français roulent moins, le nombre d’accidents et celui des victimes devraient décroître en conséquence. Peut-être les assouplissements récents de l’arsenal répressif auraient-ils dû se limiter au réseau autoroutier, où 5 km/h de trop n’ont pas les mêmes implications qu’en ville ou sur le réseau secondaire.

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