Scandale : il y aurait pire que Takata avec Kobe Steel
C’est un nouveau scandale qui pointe à l’horizon dans un monde automobile à la réputation déjà bien écornée. Après le logiciel truqueur rendant les moteurs plus vertueux qu’ils ne sont au regard des normes antipollution, après les airbags meurtriers Takata qui succédaient à une affaire de commutateur d’allumage touchant les constructeurs américains, voici l’affaire Kobe Steel. Une histoire qui met à nouveau l’industrie japonaise en porte à faux. Et pas qu’un peu : les entreprises japonaises ont été livrées en produits dont les caractéristiques techniques avaient été falsifiées par le sidérurgiste nippon.
Pour faire court, des cadres et employés de quatre sites de production du groupe Kobe Steel auraient trafiqué les données sur les caractéristiques, notamment les capacités de résistance et de flexibilité, de certains produits pour donner l’impression qu’ils répondaient aux spécifications des clients. Et ces clients sont notamment six constructeurs japonais automobiles : Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors, Subaru et Mazda.
Selon l’un des vice-présidents de Kobe Steel, Naoto Umehara, qui a avoué la falsification le week-end du 7 octobre 2017, cette dernière pourrait avoir duré pendant plus de 10 ans. Elle était systématique et consistait à falsifier les caractéristiques techniques des métaux, notamment du cuivre, de l’aluminium, afin de les rendre plus attractifs. 200 entreprises auraient reçu des produits ainsi falsifiés.
Les six constructeurs automobiles cités vont à présent devoir identifier les pièces falsifiées et vérifier qu’elles ne présentent aucun danger pour l’automobiliste. Le cas échéant, il faudra rappeler les véhicules produits ce qui risque de coûter très cher. Pendant ce temps, le titre Kobe Steel fond en bourse, laissant planer l’issue fatale déjà vécue par Takata. Par ailleurs, c’est tout le secteur manufacturier nippon qui en prend un coup face à une concurrence de groupes sud-coréens et chinois qui n’en demandaient pas tant.
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