Salon de Genève : est-il menacé de disparition totale ?
Le salon de Genève a un nouveau patron, Sandro Mesquita, qui arrive dans la pire des périodes : celle de la crise économique. Et selon les organisateurs, si aucun accord n'est scellé avec le canton de Genève pour une aide exceptionnelle, le salon de Genève pourrait tout simplement "mettre la clé sous la porte".
Fin avril, Sandro Mesquita prend la direction d'un salon de Genève vacillant. Déjà annulé en 2020 à cause de la crise du Covid-19, le salon helvète, plébiscité par les visiteurs louant son côté "neutre" et plus compact que les autres évènements européens, jouerait tout simplement sa survie pour l'avenir.
L'Etat de Genève a beau avoir proposé un prêt à 16,8 millions de francs aux organisateurs, remboursable d'ici 2037, les divergences sont là : le Grand Conseil genevois a validé ce prêt, qui permettrait d'éponger les dépenses de l'édition 2020 (annulée) tout en préparant celle de 2021.
Mais pour Sandro Mesquita, accepter ce prêt (par ailleurs jugé insuffisant) mettrait en péril la souveraineté d'un évènement organisé par des privés. En clair : le nouveau patron ne souhaite pas que l'Etat genevois profite de la crise pour accorder un prêt avec la condition d'une prise de contrôle public du salon de Genève, qui réunit plus de 600 000 personnes.
Le sauvetage espéré par le nouveau patron viendrait d'investisseurs privés, mais pour l'heure, ils ne semblent pas se manifester. Une nouvelle réunion aura lieu le 22 juin avec les principaux acteurs du sujet pour tenter de faire avancer les négociations. Mais sans issue, la Fondation organisatrice du salon entrera en faillite en septembre prochain, avec ce que cela impliquerait : la mort du salon de Genève. On espère évidemment une autre issue.
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