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Route de nuit - Ne manquez pas le "Fardier de Cugnot" à Rétromobile

Dans Rétro / News rétro

Pierre-Olivier Marie

Cette année, Rétromobile met à l'honneur le "Fardier de Cugnot", que l'on peut considérer comme la  première véritable auto-mobile.

Route de nuit - Ne manquez pas le "Fardier de Cugnot" à Rétromobile

C’est un véritable monument de l’histoire de l’automobile que vous pourrez découvrir à l’édition 2022 de Rétromobile, dont on rappelle au passage que les dates ont récemment changé (16-20 mars).

Après avoir rêvé devant des modèles de tous âges et de toutes époques, gardez vos yeux d’enfant pour découvrir une réplique du Fardier de Cugnot, que l’on peut considérer comme la première véritable auto-mobile de l’histoire, et première manifestation de la mécanisation des transports à venir.

Cet engin est le fruit de l’imagination de l'ingénieur militaire français Nicolas Joseph Cugnot, qui s'est attaché à adapter le mécanisme de la machine à vapeur à un véhicule, ceci sur une période courant de 1 760 à 1 770, soit bien avant la Révolution française.

Il s’agissait au départ d’un projet militaire, car l’engin devait pouvoir déplacer de lourdes charges, et notamment des pièces d’artillerie. C’est pourquoi Cugnot avait obtenu le soutien du Duc de Choiseul, alors ministre de la Guerre de Louis XV, pour le développement de son projet.

Reposant sur trois roues, avec une imposante chaudière devançant la roue avant motrice (et directrice), la machine infernale pouvait en théorie transporter jusqu’à quatre tonnes de chargement à la folle allure de 4 km/h, et disposait d’une marche arrière.

Même s’il semble que le fardier n’ait guère roulé, le départ du duc de Choiseul en 1 770 entraînant la fin du projet, ce véhicule est considéré par beaucoup comme la toute première auto-mobile (au sens propre) de l’histoire.

Si le Fardier de Cugnot originel est exposé au Conservatoire des Arts et métiers, à Paris, c’est donc une réplique que l’on pourra découvrir Porte de Versailles.

Fruit du travail de l’association « Le Fardier de Cugnot » et de l’école d’Ingénieurs des Arts et Métiers Paris Tech, cette reconstruction doit beaucoup à l’implication des artisans de la région et de la Meuse, d’où était originaire Cugnot.

A l’heure où l’on nous présente l’hydrogène et ses rejets d’eau comme une solution d’avenir pour les véhicules transportant de lourdes charges (au premier rang desquels les camions, donc), il est pour le moins amusant de constater que l’ « ancêtre » ne crachait lui aussi de la vapeur. On pourrait donc citer ici un contemporain de Cugnot, en l'occurrence Lavoisier, qui expliquait justement que "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

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