Route de nuit - Jean Gabin dans le rétro
On ne peut pas regarder les films avec Jean Gabin sans se replonger dans la France des années 1950. Avec son cortège de voitures évocatrices.
Le musée des Années 30 à Boulogne-Billancourt, abrité dans l’espace Landowski, est un lieu d’exposition très recommandable. La collection permanente propose un voyage à travers cette période charnière dans tous les arts, les arts appliqués et l’architecture.
Il présente aussi, très régulièrement, des expositions temporelles passionnantes ; c’est le cas en ce moment : une superbe rétrospective est consacrée à Jean Gabin jusqu’au 10 juillet.
Ce lieu n’est pas fortuit : il se trouve que Jean Gabin a tourné un grand nombre de ses films dans les studios de Billancourt et de Boulogne : vingt-six sur une centaine (La Grande Illusion, Le Jour se lève, Touchez pas au grisbi, Le Chat, Deux hommes dans la ville…!
Dans l’exposition, la vie de Jean Gabin est retracée à travers des effets personnels et des trésors sortant des réserves de la Cinémathèque française.
Jean Gabin est indissociable de l’imagerie des années 1950, des villes en noir et blanc, des banlieues glauques, des nuits inquiétantes. Dans ces décors, les automobiles jouent un rôle. Elles ont toutes un sens, entre les Américaines conduites par les truands, les Traction Avant des flics et des voyous, la Dauphine du cave et la Vedette du demi-sel.
Dans le film de Gilles Grangier, Gas-oil, Jean Gabin conduit un énorme camion Willème. En pleine nuit, sous des trombes d’eau, le semi-remorque roule sur le corps d’un truand qui vient de participer à un braquage. Le chauffeur est soupçonné par les complices du gangster, d’avoir récupéré le butin.
Et il lui va bien, à Gabin, ce camion a la drôle de trogne !
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