Route de nuit - 1997 : révolutions discrètes
Le musée Galliera organise une grande exposition sur l’année 1997 considérée comme majeure dans l’histoire de la mode. Peut-on en dire autant du design automobile qui se contente de quelques promesses plus importantes qu’elles paraissent ?
Le musée Galliera, à Paris, présente une exposition inattendue autour de l’année 1997. « Fashion Big Bang » peut se visiter jusqu’au 16 juillet.
Sachant qu’il existe des passerelles entre les différents arts appliqués, on peut légitimement se demander si ce millésime est aussi remarquable en matière de design et plus particulièrement dans le domaine de l’automobile.
Que se passait-il en 1997 sur la planète automobile ? La nouveauté technique et industrielle majeure est sans conteste la Toyota Prius. Envisagée par les plus visionnaires dès les années 1950, expérimentée par Volkswagen et Audi dans les années 1980, la motorisation hybride est mise sur le marché par Toyota en décembre 1997.
Incontestable jalon sur le plan technologique, cette voiture ne remporta pas un succès commercial significatif car ce modèle est relativement coûteux et son style était franchement ingrat. Toujours est-il que Toyota avait pris date et sur le plan international, la Prius connut une carrière honorable puisqu’il en fut vendu plus de 130 000 exemplaires.
Autre démarche lourde de conséquence, BMW présente un concept car qui suggère la renaissance de la marque anglaise au sein du groupe allemand. Faisant référence à la victoire d’une Mini-Cooper au rallye Monte-Carlo 1967, la Mini ACV affiche dans l’immédiat un style désolant qui sera sensiblement amélioré pour la commercialisation de la première Mini by BMW.
Parmi les concept cars, il faut retenir l’Audi AL2 présentée à Francfort, dessinée par Luc Donckervolke ; elle annonce précisément l’Audi A2, monovolume, qui sera commercialisée deux ans plus tard.
Le prototype le plus malin de l’année nous arrive d’outre-Atlantique. Il a été porté par François Castaing, directeur technique, qui voulait restituer l’esprit de notre franchouillarde 2 CV. D’ailleurs, les initiales peuvent se lire de deux manières soit « 2 CV soit China Concept Vehicle.
Sa caisse est réalisée dans un matériau composite obtenu par le recyclage de bouteilles en plastique. Les opérations de montage sont limitées grâce à la réduction du nombre des composants de la carrosserie : deux fois deux panneaux latéraux intégrant les planchers, les portières et les boucliers.
Sur le front de l’art, Peter Klasen continue d’associer sexe et automobile. On ne l’en blâmera pas.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération