Robert Doisneau en toute intimité
Le jeudi, c’est le jour où les routes (de nuit) de l’automobile et de la culture se croisent ou convergent.

Depuis le 17 avril, le Musée Maillol, à Paris, rue de Grenelle, accueille dans le décor intimiste d’un appartement bourgeois l’œuvre de Robert Doisneau dans le cadre de l’exposition « Instants donnés ».
Si l’on se souvient surtout de Robert Doisneau grâce à ses images captées à travers Paris et ses faubourgs, on ne pas ignorer son regard sur l’industrie automobile française.
Après une longue collaboration avec Renault, le photographe travaille pour Simca puis Citroën après la Seconde Guerre mondiale.
Robert Doisneau est né à Gentilly en 1912. Il passe une jeunesse tranquille et terne « derrière les rideaux de macramé d’une famille petite bourgeoise », note une de ses filles. À l’âge de 15 ans, il apprend le métier de graveur lithographe à l’école Estienne. Son premier petit boulot consiste à dessiner des étiquettes pour les produits pharmaceutiques.

Entre 1934 et 1939, Robert Doisneau travaille pour Renault chez qui il s’essaie à des styles très différents qui oscillent entre le réalisme de l’industrie et la sophistication de la mode. Avec un vocabulaire subtil, Robert Doisneau s’impose comme un témoin enjoué des transformations sociales que connaît la France à cette époque. Chez Renault, Doisneau est d’abord chargé de photographier la vie à l’usine, d’immortaliser les gestes, les visages, les attitudes, d’inventorier l’outil de travail. Très vite, il élargit son champ d’action à la « réclame » que l’on ne nomme pas encore la publicité.

Robert Doisneau est licencié pour « retards répétés ». Il devient photographe indépendant et continue ses reportages pendant l’Occupation.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il est commissionné par plusieurs constructeurs automobiles. Il signe un grand nombre de clichés pour la communication de Simca.
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