Mitsubishi Eclipse Cross : les premières images de l'essai en live + impressions de conduite
Alexandre Bataille , mis à jour
Mitsubishi entre à son tour sur le marché des SUV compacts avec l'Eclipse Cross. Le modèle japonais au style audacieux a dans sa manche d’autres atouts pour peut-être tenter une clientèle soucieuse de se démarquer. Retrouvez ci-dessous en direct de Barcelone les premières images de l'essai.
C’est au dernier salon de Genève que Mitsubishi a levé le voile sur son nouveau SUV compact, l’Eclipse Cross. Un nom qui rappelle le coupé produit par le japonais à la fin des années 90 sauf que cette fois, le "Cross" annonce bien qu'il s'agit d'un baroudeur. Long de 4,40 mètres, il entrera très prochainement en concurrence avec les Nissan Qashqai, Peugeot 3008 et autres Kia Sportage. Techniquement, il ne fait pas dans la révolution en reprenant une base d’Outlander, également partagée par l’ASX. C’est en matière de style que le japonais marque sa différence. Agressif, il se distingue par une lunette arrière séparée en deux parties, façon Volvo XC60 ou Honda Civic. A bord, Mitsubishi annonce avoir soigné la finition et renforcé la qualité des plastiques. Le SUV reçoit également une connectivité Apple Car Play et Android Auto, qui permettent de renvoyer les fonctionnalités d'un smartphone sur l'écran central.
Mitsubishi Eclipse Cross : les premières images de l'essai en live + impressions de conduite
Vidéo tournée en direct le 22 juin 2017.
La grosse nouveauté concerne l'arrivée d’une boîte automatique à huit rapports, signée Aisin, la même que celle de la nouvelle Peugeot 308. Celle-ci est livrée de série avec le 4 cylindres diesel de 150 ch. Du côté des moteurs essence, un quatre-cylindres turbo, dont la puissance est encore inconnue sera disponible en deux ou quatre roues motrices, avec une boîte manuelle à six rapports ou automatique à variation continue (CVT).
Les premières photos...
Impressions de conduite
L’Eclipse Cross est vraisemblablement le dernier modèle 100% Mitsubishi car Nissan, qui est depuis l’an dernier actionnaire majoritaire, compte bien « renforcer les synergies » a expliqué le nouveau grand patron, Carlos Ghosn. Le SUV reprend donc une base déjà amortie et connue dans la marque puisqu’il s’agit de la plateforme de l’ASX et Outlander, entre lesquels il s'intercale. Le modèle japonais sera proposé sur le marché français avec deux motorisations, un quatre cylindres diesel 2.2 de 150 ch qui fera son apparition mi-2018 et, au lancement en France au mois de décembre, un tout nouveau 4 cylindres essence turbo de 163 ch. Ce moteur que nous avons testé aujourd’hui, a la particularité de pouvoir bénéficier d’une transmission à deux roues motrices, très prisée à l’heure actuelle. Notre version d’essai, dotée d’une transmission intégrale et d’une boîte CVT, sera vraisemblablement l’une des moins diffusée. Principalement car elle écope d’un malus de 2 610 € (159g de CO2/km) et dans un deuxième temps en raison de son niveau de puissance élevé pour la catégorie.
A l’usage, ce 1.5 reste très civilisé. Il est très silencieux à bas régime et souple à souhait pour un usage urbain. Les 163 ch affichés sur la fiche technique ne se ressentent pas forcément au volant, mais il offre suffisamment de ressources pour ne pas se sentir frustrer. C’est essentiellement la boîte CVT, qu’affectionnent beaucoup les constructeurs japonais, qui pénalise l’entrain de ce moteur. Ce n’est pas la plus mauvaise du marché, certes, mais l’effet moulinette revient lorsque la demande à l’accélération est forte. En ville, aucun problème, cette dernière est plutôt fluide. La consommation reste quant à elle correcte pour ce type de mariage avec une moyenne de 8,7l/100 km relevée sur ce premier essai. Nous aurions aimé tester ce nouveau bloc en boîte mécanique pour en apprécier davantage les qualités. Dommage que le constructeur ne l’ait pas associé avec sa toute nouvelle boîte auto à 8 rapports (Aisin), la même que chez BMW et PSA, qui prendra place sous le capot de la version diesel.
Côté châssis, rien de révolutionnaire, mais rien de rédhibitoire non plus. L’Eclipse Cross est un SUV homogène, confortable avec un réglage de suspensions un poil ferme pour garantir un bon maintien de caisse. On est ici dans la lignée d’un ASX, autrement dit un véhicule confortable qui offre un bon niveau de polyvalence grâce à sa transmission intégrale pilotée électroniquement. Cette dernière fonctionne la plupart du temps en traction et dès qu’un patinage est détecté, le couple est renvoyé sur le train arrière. Au final, le SUV de Mitsubishi n’atteint pas le niveau d’un 3008, Ateca ou Tiguan, en matière de comportement mais se positionne en outsider crédible. Reste une inconnue, les tarifs, qui permettra de déterminer si, oui ou non, cet Eclipse Cross vaut le coup par rapport à la concurrence.
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