Retrofit: ça démarre...en douceur
Il y a près d’un an, la pratique du retrofit était autorisée en France. Malgré d’indéniables avantages, celle-ci connaît encore quelques retards à l’allumage.
Le retrofit, vous connaissez ? Cette pratique, officiellement autorisée depuis le 4 avril 2020 dans l’Hexagone, consiste à remplacer le moteur thermique par une unité électrique.
Cela permet de donner une seconde vie à des voitures un peu âgées auxquelles de plus en plus de villes interdisent l’accès, voire de donner un nouveau souffle à des modèles de collection aux mécaniques parfois complexes à réparer. Et au risque d’agacer les puristes, ajoutons que le caractère très doux de la conduite en électrique se prête parfaitement à la pratique du cruising dominical en ancienne.
Malgré ces avantages indéniables, le retrofit connaît encore des difficultés d’allumage : "seulement un an après la sortie de l'arrêté retrofit en France, la situation est délicate. Nous avons besoin de davantage de soutien à la production et d’investisseurs pour permettre plus d’homologations et répondre aux attentes", déclare à Caradisiac Arnaud Pigounides, fondateur de la société Retrofuture et co-Président de la filière AIRe (Association de l'Industrie du Rétrofit Electrique).
Objectif : 1% du parc auto rétrofité
Pourtant, "en partie grâce aux aides et primes de l'Etat et de certaines régions, mais surtout parce que les automobilistes, entreprises et artisans sont partants pour transformer leurs véhicules, le retrofit n'a jamais été aussi demandé, que ce soit en 2 roues, véhicules utilitaires ou anciens. Chez Retrofuture, nous avons plus de 150 voitures en précommande (des Combi VW, Fiat 500, Citroën HY, Porsche 914 et 912, etc). Cela représente plus de 1 000 précommandes pour la filière, 25 millions de CA et plus de 200 emplois à la clé."
L’objectif des acteurs du secteur est d’atteindre à terme les 400 000 véhicules, chiffre qui correspond à 1% du parc automobile, mais aussi à 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 65 000 emplois directs et locaux.
Les aides octroyées par les pouvoirs publics s’élèvent à 5 000 €, à quoi s’ajoutent d’éventuelles aides régionales (voir l'illustration ci-dessous). De quoi alléger sensiblement une addition qui, aides déduites, oscille entre 5 000 et...dix fois plus, voire davantage, selon le type de véhicule à transformer.
En complément, il s’agit pour la filière de « prêcher la bonne parole » à travers des actions de sensibilisation dans les régions, les entreprises et auprès des collectivités régionales et locales. Il y a donc encore tout en écosystème à mettre en place, ainsi qu’on pourra le découvrir à l’automne lors de premières Rencontres nationales du retrofit, placées sous le parrainage du ministère de l’écologie.
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