Reportage Schrammwerk: l'art de l'aérographe
Hambourg, ses murs de briques, son port, son quartier rouge… mais aussi l'atelier de peinture Schrammwerk et ses effets bluffants. Suivez le guide.
En cinq ans l'atelier Schrammwerk est devenu un nom incontournable des prépas. Par le passé la touche allemande était surtout réservée au monde des customs et plus particulièrement aux Harley-Davidson, on retrouve aujourd'hui ses réalisations sur différentes scènes comme celle des Cafés Racer…
Primé lors de nombreux évènements Harley-Davidson les réalisation de Danny Schramm se sont faites connaître mondialement avec à la clef différents prix comme celui reçu il y a peu à Doubaï.
Nous sommes bien loin des coques de téléphone de ses débuts. L'artisan allemand, peintre auto de formation, s'est fait en peu de temps un nom, mieux une signature dans le monde fermé des « custompainting » à tel point qu'il n'est plus rare de voir arriver une moto d'Abou Dhabi. Ce n'est pas pour autant que Danny a dans l'idée de s'exporter… loin de là !
UN MONDE DE FLAMMES… DE TÊTES DE MORT… ET… DE PAILLETTES
La peinture en carrosserie est plus complexe qu'il n'y paraît alors, lorsque l'on y ajoute des effets de texture, des graphismes à l'aérographe, on entre dans un monde réservé aux artistes. Danny Schramm en fait incontestablement partie.
L'hambourgeois passe d'un support à l'autre, d'un style à une scène différente tout en étant capable de garder une « patte » qui lui est propre. Et lorsque l'on lui demande ce qu'il préfère faire il répond les peintures qui imitent les matières comme le bois, l'alu brossé.
Et à voir ce dont il est capable on a l'impression que rien ne peut lui résister. Ici pas d'approximation mais un résultat à la qualité bluffante. À s'y méprendre.
Danny, y a-t-il des choses que tu refuses de réaliser ? « Non rien outre les slogans racistes, les symboles extrémistes et tout ce genre de choses bannies de l'atelier… sinon, rien. »
Si un style peut-être repris, chaque moto est unique, augmentant le charme de la réalisation même si, lors de notre visite, le thème était clairement customs et choppers… rassemblement Harley-Davidson oblige !
LES TEMPS CHANGENT
La petite centaine de clients annuels (entre 70 et 100) attendra entre trois et quatre mois pour avoir droit à sa peinture perso. Après une première prise de contact permettant d'avoir une idée plus ou moins précise de ce que le client attend, herr Schramm fait une proposition de déco. Étonnamment celle-ci est généralement différente des impératifs initiaux et généralement le « croquis » est validé.
En cinq ans d'existence les réalisations sont passé d'une extrême majorité Harley (environ 90%) à une mutation qui s'oriente désormais vers les nouvelles scènes comme les Trackers, Scramblers et autres Cafés racer.
Notons enfin que l'atelier allemand ne fait que la déco allant de la conception graphiste à la peinture. Chaque élément adaptable comme la conception d'un échappement, d'un guidon, d'un réservoir ou autre est le fruit d'une collaboration avec différentes personnes qui travaillent toutes de concert. Le résultat final parle de lui-même à l'image de cette 50 cc Kreidler Florett qui n'a plus grand chose à voir avec l'origine !
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