Normes de rejets de particules : l'Union Européenne prête à autoriser des seuils 50% plus élevés
Dès 2017, les consommations annoncées par les constructeurs seront plus proches de la réalité grâce à une nouvelle norme. Cette nouvelle réglementation va concerner également les émissions de particules et il semblerait que l’union Européenne soit sur ce point très tolérante, puisque ce nouveau seuil, loin d'être plus contraignant que l'actuel, pourrait être 50% plus élevé.
Vous ne le savez peut-être pas mais dans quelques mois, les consommations annoncées des voitures devraient être nettement plus proches de vôtres. Finis les écarts énormes. Pas de magie en tout cela mais simplement la mise en place d’une nouvelle norme dénommée RDE (Real Driving Emissions). Elle se composera ainsi de deux séries de test : l’une en laboratoire et l'autre sur route.
Cette nouvelle réglementation ne porte pas uniquement sur la consommation puisque les niveaux d’émissions de particules que les véhicules ne devront pas dépasser en conditions réelles de conduite (à compter de septembre 2017) sont également concernés. Voté début décembre, le 3e volet de cette réforme promet bien des surprises.
Ainsi, selon des documents qu’a pu se procurer l’ONG européenne Transport & Environment (T & E), la Commission européenne proposerait d’accorder une marge de 50 % entre le niveau d’émissions de particules fixé par la norme Euro6 et le niveau mesuré en conditions réelles de conduite. Sont concernés bien évidemment les véhicules diesels mais également essence. Certains constructeurs comme Volkswagen et Mercedes, d’ailleurs, ont d’ores et déjà annoncé l’utilisation du filtre à particules pour tous leurs prochains modèles quelle que soit leur carburation.
Après toutes les polémiques liées au Dieselgate, cette proposition de marge de tolérance peut paraître assez incompréhensible sachant que les normes proposées par les normes Euro 6 ne sont déjà pas respectées, comme on a pu le voir avec le scandale du diesel Volkswagen par exemple. Cette flexibilité prônée par le Commission ne va donc pas encourager les marques à installer des filtres à particules mais plutôt à optimiser les injections avec les dérives que l’on a connu récemment. Autre problème, ce projet mélange les particules émises par les diesels et les essence alors qu’il est prouvé qu’elles sont différentes.
En attendant de connaître le résultat de ce vote, on ne peut que s’interroger sur le but de ce volet de la réglementation. Si la mise en place de tests de consommation plus réels était une bonne chose, on assez dubitatif sur la suite.
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