Recours de Ford contre une campagne de rappels
Lorsque la redoutable National Highway Traffic Safety Administration, qui s’occupe de la sécurité routière aux États-Unis, annonce une campagne de rappels concernant des véhicules, il est de coutume que le constructeur visé obtempère sans délai. Cela limite les dégâts, garde la réputation intacte et ça évite de froisser des gens particulièrement influents au pouvoir de nuisance avéré. Mais cette fois, la marque automobile s’est rebiffée. Elle s’appelle Ford et elle va présenter un recours contre une décision lui imposant de refaire passer 2,5 millions de ses modèles dans les concessions.
Ford se rebiffe. Il faut dire que l’ovale bleu a de quoi l’avoir mauvaise puisque, pour le coup, c’est une victime collatérale. De qui ? De Takata, soit l’enseigne japonaise en dépôt de bilan à cause de ses errements. Qui coûtent cher à ses clients.
La semaine dernière, la NHTSA avait ordonné le rappel de 2,7 millions d'airbags supplémentaires du groupe japonais équipant des véhicules de Ford, Nissan et Mazda produits entre 2012 et 2015. Ford a précisé que 2,5 millions de ses véhicules étaient concernés. Il avait auparavant cité le chiffre de 2,2 millions. Dans un tel cadre, les constructeurs automobiles ont 30 jours pour soumettre leurs recours à la NHTSA.
C’est justement ce que Fiord a décidé de faire. John Cangany, porte-parole de Ford, a annoncé que le constructeur allait déposer un recours demandant "à continuer à tester et à analyser nos airbags". La NHTSA a indiqué que la requête de Ford visait à l'exempter du rappel.
Les rappels liés à Takata et qui touchent en tout 17 constructeurs, sont d'une ampleur inédite et ont amené l'équipementier japonais à déposer son bilan en juin. Reste que 65 % des 46,2 millions d'airbags Takata déjà rappelés aux États-Unis n'ont pas encore fait l'objet de réparation.
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