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Quel avenir pour les Grand Prix de moto cross ?

Dans Moto / Sport

Jean-pierre Jouguet

Quel avenir pour les Grand Prix de moto cross ?

Que devient le MX 1, MX 2 en 2007 ?


Très secoué depuis plus de vingt ans, les Grands Prix de cross seraient-ils en sursis ?


Au début des années 80, la catégorie reine de l'époque « les 500cm3 » est à son apogée.


C'est le règne des Malherbe, Geboers, Jobé, Thorpe, Carlquist, etc... A chaque GP, c'est une véritable


débauche de matériel. Les usines sont très présentes. Honda alignera jusqu'à quatre pilotes officiels la même année. Mais petit à petit, les japonais se retirent.


En 86, Jacky Vimond décroche son titre mondial. La porte est ouverte.


En France, dans le même temps, le travail de la Fédération Française de Moto commence à payer. Les jeunes miniverts, formule mise en place les années précédentes, arrivent sur les terrains et avec quel succès !


C'est le début d'une lignée de champions : JM Bayle, Yves Demaria, Mikaël Pichon, Sébastien Tortelli, Frédéric Bolley, David Villemin, Mickaël Maschio pour les principaux.


Tous ces pilotes vont dominer les Grand-Prix pendant des années, avec à la clé, de nombreux titres de Champions du Monde.


Mais pendant ce temps, de l'autre coté de l'Atlantique, très à la mode et aussi beaucoup plus rémunérateur, le Supercross attire. Les rangs des pilotes Français « titrables » s'amenuisent.


Le niveau des championnats 80 cadet et 125 juniors en France est pourtant constant et très élevé. C'est un véritable vivier de futurs champions qui fuient vers le Supercross.


La catégorie 250 cm3 a pris le pouvoir en Europe et les Moto-cross Inter disparaissent un à un.


A la fin des années 90, les nouveaux promoteurs des Grand-Prix nous ont fait miroiter l'arrivée des télévisions et son cortège de sponsors. Nous attendons toujours les images de moto-cross sur nos chaînes et les Teams ne sont pas envahis par les sponsors.


Le prix des entrées pour les spectateurs grimpent à vue d'œil..


Les organisateurs de GP subissent d'énormes augmentations des coûts d'organisation.


A tel point qu'au lieu de devoir attendre plusieurs années avant que la fédération ne leur attribue une course d'un championnat du monde, les clubs candidats sont de moins en moins nombreux.


Seul Ernée et St Jean d'Angély restent volontaires en France pour le MX 1 et 2.


Un chiffre à lui tout seul est parlant. Budget du Grand-Prix de juin 2004 à St Jean-d'Angély annoncé dans la presse spécialisée : 530 000 € . De quoi empêcher de dormir n'importe quel Président de club, même le plus zen.


Il faut près de 20 000 entrées à 30€ pour assurer le coup.


De très bonnes organisations ont jeté l'éponge comme par exemple Château du Loir.


Heureusement, des hommes comme De Groot, Sylvain Geboers, Rinaldi, pour les plus importants ont permis aux GP de conserver un plateau convenable.


Les Teams ne sont pas épargnés par les problèmes de finances, surtout les petits, d'ailleurs des petits, il ne s'en monte pratiquement plus.


Plus récemment, la suppression des primes aux pilotes a fini d'achever les privés et les petites structures.


Si on avait voulu démonter le moto-cross, s'y serait-t-on pris autrement ?


Ceux qui tiennent les ficelles du Moto-cross mondial sont-ils passionnés par ce sport ?


Sûrement beaucoup moins que le spectateur qui se tape 600 kms pour voir une course et qui paie son entrée.


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